La diaspora camerounaise réagit rapidement à l'exclusion de Maurice Kamto de la course présidentielle. Des rassemblements spontanés s'organisent devant la représentation diplomatique à Bruxelles.

Les premières réactions de la diaspora camerounaise ne se sont pas fait attendre. Quelques heures seulement après l'annonce du rejet de la candidature de Maurice Kamto par ELECAM, des manifestants se sont rassemblés devant l'ambassade du Cameroun en Belgique pour exprimer leur indignation.

Ces manifestations, qui interviennent dans la soirée du samedi 26 juillet, témoignent de la capacité de mobilisation de la diaspora camerounaise en Europe. La rapidité de cette réaction illustre l'importance qu'accordent les Camerounais de l'étranger aux développements politiques de leur pays d'origine.
La Belgique, qui abrite une importante communauté camerounaise, devient ainsi le premier théâtre international de contestation de la décision d'ELECAM. Ces rassemblements devant l'ambassade constituent un moyen symbolique de faire entendre leur voix face aux autorités camerounaises.

Cette mobilisation immédiate souligne le rôle croissant de la diaspora camerounaise dans les débats politiques nationaux. Privés du droit de vote, les Camerounais de l'étranger trouvent dans ces manifestations un moyen d'expression politique et de pression sur le régime de Yaoundé.
L'ambassade du Cameroun en Belgique devient ainsi un point focal de cette contestation diplomatique, transformant une représentation officielle en tribune politique improvisée.
Un écho international aux tensions internes
Ces premières manifestations risquent de faire tache d'huile dans d'autres capitales européennes où résident d'importantes communautés camerounaises. Paris, Londres, Berlin pourraient connaître des mouvements similaires dans les prochaines heures ou jours.

Cette internationalisation de la contestation représente un défi supplémentaire pour les autorités camerounaises, qui voient leur image écornée sur la scène internationale par ces mobilisations diasporiques.

Pour les partisans de Maurice Kamto, ces manifestations européennes constituent un symbole fort de soutien international à leur cause. Elles démontrent que l'exclusion de leur candidat dépasse les frontières nationales et mobilise au-delà du territoire camerounais.

Cette dimension internationale pourrait renforcer l'argumentaire de l'opposition sur le caractère antidémocratique du processus électoral camerounais et alimenter les critiques des partenaires occidentaux du Cameroun.

Ces rassemblements devant les ambassades placent le Cameroun dans une situation diplomatique délicate. Les autorités doivent désormais gérer non seulement les tensions internes, mais aussi l'image du pays à l'étranger, écornée par ces manifestations de protestation.
La réaction des autorités consulaires camerounaises à ces mouvements sera scrutée de près, tout comme celle des gouvernements européens face à ces expressions démocratiques de la diaspora.

Ces premières manifestations créent un précédent important pour la participation de la diaspora camerounaise aux débats électoraux nationaux. Elles pourraient inspirer d'autres formes d'action politique à distance et renforcer le poids diplomatique de l'opposition camerounaise.

L'évolution de ces mouvements dans les prochains jours donnera la mesure de la capacité de mobilisation internationale des opposants au régime de Paul Biya et de leur détermination à contester par tous les moyens légaux l'exclusion de Maurice Kamto.