Dans une logique de recherche systématique de buzz et de populisme, les conseillers de l'ancien ministre Issa Tchiroma l'ont poussé à s'associer à la collecte de fonds lancée par le lanceur d'alertez Nzui Manto en faveur de la jeune dame dont les enfants ont été enlevés par Beko Haram.

Issa Tchiroma est allé trop vite en besogne, en s'affichant comme l'un des contributeurs de la cagnotte de 6 millions lancée pour payer la rançon demandée par les ravisseurs des 5 enfants enlevés. Pour un ancien ministre, ce n'est pas bien, selon Armand Noutack II.

"Je ne suis pas certain que le ministre Tchiroma a expressément demandé à ce lanceur d'alerte de mêler son nom à cette collecte, mais émotifs qu'ils sont et toujours dans une logique de se faire voir, dans une logique effrénée de buzz, ils viennent de coller une "petite tâche" au parcours du ministre Tchiroma.
Dans aucun pays au Monde vous ne verrez une haute personnalité mêler PUBLIQUEMENT son nom à une collecte pour payer une rançon aux preneurs d'otages. Même l'État n'avoue jamais avoir versé une rançon, jamais… C'est très souvent les archives qui nous donnent les informations des décennies plus tard.
Les conseillers du ministre qui lui-même est un fonctionnaire chevronné doivent mieux l'encadrer", a écrit l'ancien membre du comité de direction du MRC.

"Il aurait pu dépêcher un proche pour remettre cette cagnotte de 500 000 directement à la maman des enfants, sans passer nécessairement par un lanceur d'alerte qui de temps en temps joue les MENTEURS d'alertes. Monsieur le ministre ils vous ont poussé à la faute. Chercher par tous les moyens à plaire à ce groupuscule qui dicte sa loi sur les réseaux sociaux c'est creuser soi-même sa propre tombe politique. Parfois il faut résister à l'émotion même si vous avez l'impression qu'elle emporte "tout le monde", a-t-il ajouté.