Les cinq enfants de Nga Annie ne sont pas tous rentrés. Un a été mis à mort. Il s’agit du fils aîné qui était dans le lot des kidnappés. Pourquoi est-ce lui que les ravisseurs ont tué ? Quel message voulaient-ils envoyer alors que la famille et toutes les personnes de bonne volonté se mobilisaient pour réunir la somme demandée avant de les libérer ?
Le plus âgé d’entre les 5 enfants a été exécuté par les ravisseurs. Ils avaient indiqué qu’ils le feraient, lorsqu’ils ont téléphoné leur mère pour demander une somme estimée à plusieurs millions de nos francs. Les malfaiteurs ont joint l’acte à la parole.
Dans cette situation de kidnapping avec demande de rançon, les ravisseurs ont utilisé des tactiques extrêmes pour exercer une pression sur les familles et les autorités. En choisissant d’éliminer l’enfant le plus âgé, ils ont maximisé l’impact émotionnel sur la famille. La perte d’un enfant plus âgé est souvent dévastatrice compte tenu de son développement et de son rôle potentiel dans la famille. Le groupe Boko Haram comptait en informer la famille sous peu avant le raid qui a permis de retrouver les enfants, pas au complet tout de même.
Aussi, par ce geste, les ravisseurs ont démontré qu’ils étaient déterminés et prêts à tout pour obtenir ce qu’ils demandaient. En prenant cette mesure extrême et criminelle comme tuer un otage, ils espéraient convaincre la famille ou les autorités de céder à leur chantage.
L’otage tué leur aurait servi à créer un climat de peur et d’urgence, mettant la famille dans tous ses états possibles, l’amenant à réunir les fonds par tous les moyens. Ils ont ainsi mis à exécution leur pouvoir sur la vie et la mort des otages.
Selon nos informations, le BIR a localisé le lieu où étaient gardés ces enfants et sont allés les récupérer. Ils sont rentrés, pleurant leur frère qui a été sacrifié.