Il y a quelques heures, les comptes Instagram et Facebook d’Issa Tchiroma ont été suspendus des réseaux sociaux.
Dans la foulée, le président du FSNC a adressé un message ultime aux Camerounais:
"Mes chers compatriotes, Camerounaises et Camerounais,
Depuis quelques jours, j’ai parcouru avec vous les villes du Centre, Nord-Ouest, Sud-Ouest et du Littoral. J’ai vu votre mobilisation, j’ai senti vos cris du cœur, et je veux dire merci. Merci à Yaoundé, merci à Bamenda, merci à Buea, merci à Limbé, merci à Douala, merci à Édéa. Vous avez écrit une nouvelle page de notre histoire.
À mes frères et sœurs de Bamenda, Buea et Limbé, je vous remercie de m’avoir pardonné et accepté comme l’un des vôtres. À Douala et à tout le Littoral, je vous remercie pour cette mobilisation historique. Je ne trahirai jamais votre confiance.
Le 5 octobre était aussi une journée spéciale : la Journée mondiale des enseignants. Ces hommes et femmes qui passent plus de temps avec nos enfants que nousmêmes, qui forment les futurs leaders du pays. Je vous le promets : dès mon élection, vous serez traités avec dignité, avec un salaire juste, avec la reconnaissance que vous méritez.
Aux hommes et femmes en tenue, nos militaires qui risquent leur vie pour protéger notre nation : je vous vois, je vous entends. Vous méritez des promotions régulières, une vraie sécurité pour vos familles, et la reconnaissance de tout un peuple.
Je vous demande de ne pas vous laisser instrumentaliser. Votre mission est de protéger le Cameroun et son peuple. Continuez à le faire avec bravoure, et le peuple saura vous être reconnaissant.
Aux journalistes, qui portent la voix de notre nation, je vous remercie. Je promets de soutenir la presse, y compris la presse privée, par des subventions pour vous permettre de mieux informer, de mieux éduquer et de mieux vendre l’image de notre pays.
À toutes les villes et tous les villages où je n’ai pas encore pu venir, mais où je sais que vous êtes mobilisés : je vous entends. Je vous remercie de votre soutien, et je trouverai un moyen de m’adresser à vous.
Sachez que nous célébrerons ensemble notre victoire au soir du 12 octobre.
Mes chers compatriotes, nous sommes désormais dans la dernière ligne droite. Il est crucial de vous mobiliser. Allez récupérer vos cartes d’électeurs. Si vous n’avez que le récépissé, allez avec. Et même si on vous dit que votre carte a disparu, allez avec votre carte d’identité. Ne laissez personne voter à votre place. Surveillez vos votes.
Les trois prochains jours seront décisifs. Devenez acteurs de votre propre changement : parlez à vos voisins, à vos amis, sensibilisez dans vos villages. Cette élection est la vôtre. Ne vous laissez pas acheter par quelques billets ou par du pain-sardine. Cela coûterait encore 7 à 20 ans de souffrance. Refusons cela.
Enfin, je veux parler à mes frères et sœurs de l’opposition. Nous avons bataillé, nous avons défendu nos positions, nous avons parcouru les villes. Nous avons montré que c’est l’opposition qui existe dans ce pays, pas le pouvoir. Maintenant, il est temps de nous unir, de parler d’une seule voix.
Si l’un de mes frères s’est senti blessé par mes propos ou mes positions passées, je demande pardon. Revenons à de meilleurs sentiments. Faisons table rase. Ce qui se présente à nous est une opportunité unique. Prenons notre liberté.
Je reste ouvert, car c’est ensemble que nous gouvernerons et mènerons cette transition.
Que vous me rejoigniez aujourd’hui ou demain, sachez que ma main restera tendue.Nous allons réparer et refonder le Cameroun. Et nous allons le faire ensemble.
Vive le peuple souverain,Vive le Cameroun libre et réconcilié !"