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Actualités of Wednesday, 29 March 2017

Source: www.camerounweb.com

Le gouvernement pris en flagrant délit de mensonge

Les enseignants réunis devant le site du MINFOPRA, à Yaoundé, le 28 mars 2017. Les enseignants réunis devant le site du MINFOPRA, à Yaoundé, le 28 mars 2017.

Le ministère des Finances se contredit au sujet des dossiers reçus en provenance du ministère de l’enseignement secondaire. Il affirme n’avoir reçu que 211 dossiers d’intégration. Faux, révèle une correspondance qu’Alamine Ousmane Mey avait adressée à Ernest Ngalle Bibehe Massena en date du 19 septembre 2016.

Dans ladite lettre, le ministre des Finances fait savoir au ministre de l’enseignement secondaire, que les « 6547 personnels ayant des dossiers de prise en charge dans son ministère, auront leur salaire au mois d’octobre 2016 ».

Et, chose étonnante, lors de la réunion tripartite MINFOPRA-MINESEC-MINFI tenue le 27 mars, le secrétaire général du MINFI qui rencontrait les enseignants s’est pris les pieds dans le tapis et assure désormais n’avoir reçu que 211 dossiers dans son ministère. Un chiffre qui contraste avec celui d’Alamine Ousmane Mey.

Mais où sont passés les 6336 autres dossiers ?

Les propos du secrétaire général du ministère des Finances relèvent-ils d’un mensonge ou plutôt d’une mauvaise foi ? Ce n’est certainement pas une promesse oubliée. Puisque, depuis le début de la grève dans le milieu éducatif, le ministère de l’enseignement secondaire et le ministère des Finances n’ont cessé de jouer au jeu de cache-à-cache avec les enseignants.

Ces derniers, réunis au sein du collectif « Les enseignants indignés », sont désormais décidés à aller au bout de leur revendication et obtenir satisfaction à leur demande. Ils auraient même réussi lors de la rencontre du Lundi à faire avortée une tentative de corruption.

« Il est temps que l’enseignant soit respecté »

Pour le leader du collectif des « Enseignants Indignés », la question ne se pose pas. « Il est temps que l’enseignant soit respecté ». « Qu’on nous paye, un point c’est tout. Sinon nous irons jusqu’au bout c’est-à-dire nous n’irons plus à l’école si nous ne sommes pas payés et ils nous auront ici tous les jours », [devant le ministère des Finances], a-t-il martelé lors de la manifestation du lundi dernier.