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Actualités of Tuesday, 27 October 2015

Source: cameroon-info.net

Le dossier Michel Thierry Atangana sur la table des députés français

Michel Thierry Atangana Michel Thierry Atangana

L’affaire Michel Thierry Atangana est désormais sur la table des députés français. En effet, un débat sur la détention jugée «arbitraire» pendant 17 ans dans les cellules du Secrétariat d’Etat à la Défense à Yaoundé, a été introduit à l’Assemblée Nationale.

A la manœuvre, le député Olivier Falorni (Parti socialiste) a soutenu que: «la force de la République c’est avant tout de savoir réhabiliter ses citoyens accusés à tort, à l’image de l’affaire Dreyfus qui a marqué notre histoire. Aujourd’hui nous demandons la réhabilitation de Michel Thierry Atangana et nous ne lâcherons pas!», peut-on lire dans les colonnes du quotidien Mutations en kiosque ce mardi 27 octobre 2015.

Avant ce parlementaire, le fondateur d’Opinion internationale, Michel Taube a invité la Représentation nationale française à signer l’appel «il faut réhabiliter Michel Thierry Atangana», renseigne le journal. Michel Thierry Atangana est résolument tourné vers une «réhabilitation» de la part du pouvoir de Yaoundé.

Depuis sa remise en liberté, il ne cesse de multiplier des stratégies pour contraindre le gouvernement camerounais à appliquer l’avis du Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire (GTDA) de l’ONU qui, en novembre 2013, avait souligné le caractère «arbitraire» de l’incarcération.

Dans cet avis, le Groupe de Travail Contre la Détention Arbitraire de l'ONU exigeait la libération du Français par le régime du Président camerounais Paul Biya. Libération qui a été effective le 24 février 2014. Il ordonnait également que des sanctions soient prises contre les responsables de la détention arbitraire de Michel Atangana, et que ce dernier soit indemnisé à la hauteur du préjudice subi. Pour arriver à ses fins, le concerné pourra compter sur le parlement français, mais aussi sur une corporation d’avocats.

Selon le quotidien Mutations, le Président de l’Union Internationale des Avocats (UIA), Miguel Loinaz a souligné que toute la profession -qui représente plus de cinq millions d’avocats- soutenait Michel Thierry Atangana dans son combat, «car le combat de Michel c’est avant tout la défense des droits de l’Homme», a-t-il indiqué. Avant d’annoncer que l’UIA remettra un prix à Michel Thierry Atangana et au Conseil des droits de l’Homme, qui a ordonné et obtenu sa libération, lors de son congrès qui se tiendra le 30 octobre prochain à Valence (Espagne).

Grâce présidentielle

Le conseil de Michel Thierry Atangana? a quant à lui indiqué que «le combat» de son client «dépasse sa personne, c’est celui de la réhabilitation», alors que l’intéressé a confié à la presse qu’il ne «réclame aucune pitié, mais le respect du droit et l’application de la justice».

En clair, l’application du fameux avis de la GTDA de l’Onu. L’arrestation de Michel Thierry Atangana était intervenue le 12 mai 1997 officiellement pour «détournement de biens publics en coaction» avec un certain Titus Edzoa, ex-Secrétaire général de la Présidence de la République.