Actualités of Monday, 25 August 2025

Source: www.camerounweb.com

L'heure est grave: Paul Biya saisit à la dernière minute

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Dans une lettre adressée au Secrétaire Général de la Présidence, les élus dénoncent la gestion "malveillante" de Denise Fampou et ses démolitions controversées d'espaces marchands
Guerre ouverte à la mairie de Douala 2e. Des conseillers municipaux RDPC ont saisi directement le Secrétaire Général à la Présidence de la République pour dénoncer ce qu'ils qualifient de "sabotage" de la campagne présidentielle de Paul Biya par leur propre maire, Denise Fampou.
Dans une correspondance aux accents dramatiques, ces élus locaux accusent l'édile de mener des opérations de démolition brutales et de gérer de manière "malveillante" les espaces marchands de l'arrondissement, créant selon eux un climat de tension sociale préjudiciable à six semaines de l'élection du 12 octobre.
L'affaire cristallise autour des démolitions du "Marché des Femmes" le 11 juillet dernier - jour même de la convocation du corps électoral - et de l'attribution controversée de la construction du Marché de la Gare de New-Bell, dont les recettes ne reviendraient pas dans les caisses communales. Les conseillers évoquent un "imbroglio" entre la commune qui "se réclame propriétaire sans aucun titre" et des occupants détenteurs de titres fonciers délivrés par l'État.
Cette fronde interne au RDPC révèle les tensions qui traversent le parti au pouvoir à l'approche de l'échéance électorale, quand chaque dysfonctionnement local est susceptible d'être interprété comme un obstacle à la réélection du président sortant.


LES CONSEILLERS MUNICIPAUX RDPC ACCUSENT LA MAIRE DE LA COMMUNE DE DOUALA 2EME, DENISE FAMPOU, DE SABOTER LA CAMPAGNE DE PAUL BIYA EN 2025 À TRAVERS SES CASSES.
« Monsieur le Ministre d'Etat, Secrétaire Général à la Présidence de la République,
Nous, Conseillers Municipaux de la Commune d'Arrondissement de Douala 2ème signataires de la présente,
AVONS L’HONNEUR DE VOUS EXPOSER:
Que la présente note est la nième du genre portant sur les mêmes causes qui ont produit les mêmes effets, relativement à la conquête des espaces marchands dans notre arrondissement de Douala 2ème, très convoité par des prédateurs acharnés tapis dans l'ombre.
En effet, nous avons entrepris plusieurs démarches en vue de dénoncer un certain nombre de faits et d'irrégularités qui ont eu cours dans notre arrondissement sans réaction aucune des autorités compétentes saisies.
Ainsi. l'occasion nous est donnée, au lendemain de votre haute visite dans notre ville, au cours de laquelle vous nous rappeliez d'être attentifs à tous les soubresauts sociaux, qui pourraient survenir dans notre ville en cette période charnière de l'élection présidentielle dans notre pays, de porter à votre écoute ces informations, dans l'espoir qu'elles trouveraient votre grâce de rendre celles-ci bénéfiques pour notre circonscription politique.
Il nous est pénible de vous relater que nous venons d'être des témoins passifs d'une casse brutale, effectuée le 11 Juillet 2025, jour de la convocation du Corps Électoral en vue de l'Élection Présidentielle du 12 Octobre prochain, sur le site dit « Marché des Femmes », sous le couvert de la Commune d'Arrondissement de Douala 2ème, d'un espace qui selon les informations soumises à notre analyse, était jadis une dépendance du domaine privé l'Etat cédée aux particuliers, conformément aux titres fonciers versés dans le dossier ouvert auprès des instances dédiées.
Ladite casse qui s'apparente à une occupation forcée d'un terrain bâti au détriment de ses occupants et ayants droits, constitue un mode opératoire que nous avons mis à nu et tiré la sonnette d'alarme par le biais de ce canal, mais qui jusqu'ici n'a suscité aucune réaction de la haute autorité que vous incarnez humblement.
A titre de rappel, nous avons dénoncé les attitudes désobligeantes et malveillantes de l'édile de notre commune dans l'exercice de ses fonctions, qui a outrepassé les prérogatives du Conseil Municipal à travers l'attribution douteuse de la construction du Marché de la Gare de New-Bell à notre collègue FIAGAM Bernard, en violation flagrante des dispositions légales ci- après:
●Les articles 71, 127, 167 alinéas 5 et 6 et 168 alinéas 4 et 12 de la loi n°2019/024 du 24 décembre 2019 portant Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées
●Les articles 5 alinéas 4, 8 et 16 de la loi n°2006/012 du 29 décembre 2006 fixant le Régime Général des Contrats de Partenariat
●Les articles. 12 et 13 du décret n°2008/0115/PM du 24 Janvier 2008 précisant les modalités d'application de la loi n°2006/012 du 29 décembre 2006 fixant le régime général des contrats de partenariat
Il n'est pas inutile de préciser que ledit marché de la gare est achevé et le coût des places se chiffrent en milliard cumulés sans qu' un seul centime ne soit reversé dans les Caisses de notre Commune. Ceci est vérifiable auprès de la comptabilité du Receveur Municipal.
Cette lourde controverse sur la gestion des espaces marchands, nous porte un préjudice énorme ainsi qu'aux populations meurtries qui ne savent plus à quel saint se vouer. Car, nous sommes dans un imbroglio de flou-clair, entre la Commune qui se réclame propriétaire sans aucun titre et certains occupants qui détiennent des titres fonciers délivrés par l'Etat.
A l'observation, une enquête minutieuse auprès de la Conservation Foncière du Wouri, nous a permis de nous rendre à l'évidence de l'existence des titres fonciers légalement attribués par les services compétents.
Au regard de ce qui précède, la position des Conseillers Municipaux ne peut être que tournée vers la légalité, que nous sommes appelés à défendre avec vigueur, en vertu de la légitimité qui enveloppe notre qualité d'élus locaux.
C'est pourquoi, Nous sollicitons qu'il vous plaise, Monsieur le Ministre d'ETAT, Secrétaire Général à la Présidence de la République, de bien vouloir:
●Nous recevoir en Notre Note d'Information, et l'y dire fondée:
●Intervenir afin de rétablir l'ordre, la justice et le respect de la légalité républicaine dans notre arrondissement;
●Croire en notre soutien indéfectible aux institutions de la République, et à celui qui les incarnent, Son Excellence Paul BIYA, Président de la République, Chef de l'Etat, Président National du RDPC, NOTRE CANDIDAT, que Nous Nous engageons à réélire contre vents et marées.»
Ainsi va la République