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Opinions of Dimanche, 10 Décembre 2017

Auteur: ebugnti.wordpress.com

Guerre Ambazonie: le SDF s’est tiré une balle dans la jambe

L’aversion légitime des camerounais pour le système qui les gouverne pousse beaucoup à éprouver une certaine sympathie pour toutes les causes qui s’opposent au régime de Yaoundé. Mais tout ne se vaut pas …

Après les déclarations bellicistes faites par la guérilla sécessionniste depuis plusieurs mois, le chef de l’État a finalement pris acte l’état de guerre qui était tacite dans les deux Régions anciennement sous mandat anglais.

Une décision sous forme de prise à témoin de la communauté internationale, sur le sang versé de deux policiers, après celui de nombreux gendarmes et militaires, comme un sacrifice.

C’est sans doute là le témoignage du glissement, si ce n’est le véritable dessein de ce qui était, il y a un an, des revendications sociales légitimes. Une contestation à laquelle aucune bonne foi ne peux dire qu’il n’a pas été accordée attention.

La semaine qui s’achève laisse clairement le sentiment d’une reprise en main par l’autorité publique d’une situation dont on avait fini par croire qu’elle lui échappait complètement.

Mieux vaut tard que jamais, dirait-on. Parce qu’il faut bien reconnaître la stratégie du gouvernement a manqué de lisibilité. Elle a même participé à donner de l’assurance aux groupes criminels.

Une presse et une opposition complices et partisanes

Il faut que cela reste une guerre pour le Cameroun et non contre des camerounais. L’idée d’une guerre contre les « anglophones », grotesquement vendue par le Social Democratic Front (SDF) et une presse, définitivement maîtresse des raccourcis, quand elle n’est spécialistes des causes isolationnistes, doit être réfutée avec force et vigueur.

L’opinion dévoyée par cette perception, sans doute d’une certaine manière du fait des défaillances du système gouvernant, et celle qui, par défaut de mesure, incrimine par généralisation, doivent toute deux bien saisir les enjeux de l’instant.

Ceux qui croient faire preuve d’intelligence en soutenant, contre leur propre pays, les attaques d’un groupe qui veut engager son dépècement doivent se raviser. Il se tirent une balle dans la jambe et l’histoire le leur rappellera. Comme elle le fait de tous ceux qui ont manqué de discernement devant les grands enjeux de leur temps.

Ils doivent savoir que soutenir l’agression de son propre pays est une négation d’appartenance. Et, en cela, les sécessionnistes sont plus respectables. Car ils ont le mérite de reconnaître ne pas s’identifier à l’entité Cameroun.

Qu’à eux, qui se prévalent de la camerounité, il ne resterait qu’une cause clinique, pathologique pour justifier leur sympathie vis-à-vis d’un mouvement qui égorge des hommes, terrorise des populations, incendie des établissements scolaires, en vue du déni de la Nation.

Une responsabilité devant l’histoire

Certes, beaucoup sont formatés par des médias, incompétents, partisans ou peut-être pas assez conscients de leur rôle sociétal. Ce qui ne serait pas moins grave.

Une presse qui a progressivement légitimé l’agression du Cameroun, la destruction des infrastructures publiques et scolaires, la partition du pays.
En même temps elle criminalise la défense de la souveraineté et de l’intégrité territoriales, la lutte contre l’insécurité et le banditisme, le maintien de l’ordre public.

Comme ceux qui font de l’anglophone l’objet de leurs récriminations, ils doivent savoir que chaque mot écrit sera répertorié par la postérité. Nos actes et nos interventions donnerons un nom à notre participation à la partition de notre pays. Si tant est notre propre conscience soit complètement incapable de bon sens.

Beaucoup se satisfont de la haine comme d’une bravoure. Ils prennent plaisir aux exactions sécessionnistes, pour apaiser leurs aigreurs sociales ou professionnelles, tribales et tous les autres micro communautarismes qui se sont construits autour des insatisfactions au Cameroun.

Ils doivent, à toutes fins utiles, savoir que l’histoire les classera dans le même groupe rebutable que les partisans de ce système à l’évidence détestable.
Le corps ne peut se satisfaire de l’amputation d’un de ses membres. Cela s’appelle un handicap et n’est en aucun cas une condition heureuse.
Aucun membre du corps n’y trouve son bonheur. Aucun ne peut y prendre du plaisir. À moins d’un opportunisme vicieux qui justifierait davantage encore notre propos.

Puisque la régénérescence salamandresque n’est pas dans la nature des Nations, il faut considérer que la sécession n’est pas une solution, et ne pourra jamais être une solution aux problèmes du Cameroun. L’amputation, dans son genre, est une nécessité imposée pour la survie de l’entier.

L’on peut supporter, contre un système, une rébellion interne, fut-elle armée, si l’on estime que c’est le seul moyen de s’en débarrasser. Mais il est absolument déshonorant de se ranger, de quelques manière que ce soit et pour quelque raison que ce soit, dans un conflit armé contre sa propre patrie.
À une autre époque, c’était de la haute trahison. Les éléments sociaux et psychologiques qui la définissaient comme un crime ne sont pas tout à fait désuets aujourd’hui.

S’engager

Ceux qui vivent la scène comme un spectacle doivent aussi savoir qu’ils en auront pour leur frais. Ils ne seront pas mieux traités que les deux précédentes catégories. Les partisans, participants au système gouvernant et suppos du terrorisme sécessionniste.

Ils seront coupables, devant l’histoire, d’avoir laissé s’exprimer la minorité désorientée et délirantes. Ils participent ainsi à faire prévaloir cette idéologie séparatiste et haineuse. Ils seront, devant l’histoire, la marque bruyante et nauséabonde d’un silence qui aura été criminel.

Cela vaut pour tous, mais davantage encore pour les ressortissants de ces deux Régions. Et, contrairement à ce qui s’est passé jusqu’ici, il va falloir qu’ils se fassent entendre.

Et ils ont le droit de dire leur sympathie et leur engagement en faveur de la rébellion. Cela vaudra pour les conséquences que l’on imagine évidentes.
Mais la propension, pour certains, à ne trouver à redire que lorsqu’il est question d’exactions présumées des forces de l’ordre est effectivement de nature à les mettre contre la Nation.

À la longue, cela peut avoir des conséquences extrêmement néfastes sur la cohésion. Notamment le ressentiment nationale, pour ne pas dire nationaliste, qui ne pourra pas se taire éternellement.

Il est donc impératif que ceux qui, dans ces régions là, se considèrent comme des camerounais, prennent clairement position pour la Nation. Au risque de donner le sentiment qu’ils jouissent, dans la quiétude d’ici, du plaisir des malfaisances qui sont perpétrées là-bas.

Il y a sans doute la peur de ces bandes d’assassins sans vergogne qui terrorisent la zone depuis quelques mois, réduisant à l’état de reclus leur propre peuple, celui qu’il disent pourtant vouloir libérer.

Il y a certes cette presse inconscientieuse, à l’obsession anti-systémique suicidaire, qui considère que tous ce qui peut nuire au système est bon à prendre. Quand il ne s’agit pas seulement d’un fond de commerce bien alimenté par le système en place. Quitte à hypothéquer l’avenir du Cameroun.

Il y a aussi cette opposition qui laisse de plus en plus le sentiment d’être le bras politique de la nébuleuse sécessionniste. Cette opposition à qui Yaoundé concède toutes les dérives, dans une sorte de deal existentiel où chacun œuvre à la survie de l’autre.

Mais il faut que des sanctions soient prises. Dans le strict et rigoureux respect des règles. Que ceux dont il est connu qu’ils participent, députés et journalistes, au mouvement sécessionniste assume leur actes devant et contre la Nation, selon la législation.
Et si le SDF ne consent pas s’opposer avec vigueur au mouvement terroriste sécessioniste, il faudra se rendre à l’évidence qu’il en est participant.

L’attitude du parti est sans équivoque sur ce plan là. NI John FRU NDI et ses lieutenants ont encore le temps de prouver qu’il s’agit juste d’une méprise.
Il en est de même pour cette presse consacrée aux louanges de la sécession et de ses exactions. Il faudra à un moment considérer la question d’un point de vue frontal.

Solidarité, humanité et rigueur

La solidarité du peuple tout entier et celle de l’institution publique doit être pour ces camerounais qui sont réduits au martyr chez-eux par une fratrie qui leur dénie le droit d’être ce qu’ils sont, c’est à dire des citoyens camerounais.

Et si la guerre doit faire œuvre de paix, c’est le seul sens que l’on puisse lui donner et qui la rendrait tolérable, qu’elle ne se fasse qu’au détriment de ceux qui en sont la cause.

Avec le plus d’humanité possible. En tenant compte de ce que beaucoup de ces jeunes, comme dans toute entreprise terroriste, sont conditionnés mentalement et perdent presque toujours leur liberté morale.

Il ne faut en aucun cas laisser penser qu’on pourrait, de quelque manière qu’il soit, s’en prendre à un citoyen par le seul fait de son appartenance régionale. Mais il faut surtout éviter le complexe vendu par l’imposture médiatique et pseudo parlementaire.

Tous ceux qui participent à cette opération de dépècement du Cameroun doivent être traités avec humanité, rappelions-le, mais surtout avec la rigueur que les lois imposent en pareille circonstance.

Ils seront essentiellement originaires de ces deux Régions là et ne pourront être traités autrement que comme l’imposent leurs actes. Sans que cela ne fasse allusion, comme indiqué par les évêques de la BAPEC il y a deux mois, au génocide.