Dans une interview exclusive accordée lundi 8 décembre à Info TV, Samuel Eto'o, président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), a tenu à clarifier la nature de ses relations avec le ministre des Sports. Tout en réaffirmant son respect pour son "aîné", l'ancien attaquant vedette reconnaît l'existence d'une "divergence d'opinion sur le plan juridique", seul point de désaccord entre les deux hommes. Une mise au point qui intervient dans un contexte de tensions persistantes autour de la gestion du football camerounais.

Lomé, le 9 décembre 2025 – Samuel Eto'o a profité de son passage sur le plateau d'Info TV ce lundi pour mettre les points sur les i concernant sa relation avec le ministre des Sports et de l'Éducation physique du Cameroun.


Dès l'entame de l'interview, le président de la FECAFOOT a tenu à dissiper toute idée de conflit personnel avec le ministre des Sports. "Je n'aurai jamais de problème avec le ministre des sports, mon aîné. C'est même un privilège de l'avoir comme supérieur direct, je dirais", a déclaré l'ancienne gloire du football africain.

Samuel Eto'o a insisté sur les valeurs qui guident son comportement, notamment le respect des aînés, une tradition profondément ancrée dans la culture camerounaise. "Je ne vois pas quel problème personnel pourrait exister entre mon aîné et moi. Et tous ceux qui me connaissent savent que je suis très respectueux des aînés", a-t-il martelé.


Si les relations personnelles semblent apaisées, le patron du football camerounais n'a pas éludé le véritable point de friction : le terrain juridique. "Mais nous avons une divergence d'opinion sur le plan juridique, et c'est la seule chose qui peut nous opposer", a-t-il reconnu avec franchise.
Pour étayer sa position, Samuel Eto'o a rappelé le bilan des contentieux qui ont jalonné sa gestion de la FECAFOOT. "Vous avez constaté, comme d'autres Camerounais, que toutes nos décisions ont toujours été attaquées. Pourtant, sur les 18 ou 19 décisions prises par notre comité exécutif, ainsi que sur d'autres décisions rendues par des organes indépendants, nous avons toujours eu gain de cause", a-t-il affirmé.

Cette avalanche de victoires judiciaires constitue, selon lui, la preuve irréfutable de la légalité de son action. "Cela signifie que, quelque part, nous sommes en conformité avec le droit", a-t-il souligné.


Malgré ces divergences d'ordre juridique, le président de la FECAFOOT a exprimé sa volonté de tourner la page et de privilégier l'intérêt supérieur du football camerounais. "D'ailleurs, nous ferons tout pour que même ce problème, pour reprendre encore vos termes, n'existe plus. Parce que c'est un spectacle triste pour ce beau pays", a-t-il déclaré sur un ton conciliant.

Cette déclaration témoigne d'une volonté d'apaisement de la part de Samuel Eto'o, qui semble conscient que les querelles incessantes entre la fédération et la tutelle nuisent à l'image du football camerounais.

Cette interview intervient dans un climat marqué par de nombreuses tensions entre la FECAFOOT et le ministère des Sports. Les désaccords portent notamment sur la gestion administrative de la fédération, les nominations au sein des instances dirigeantes et l'organisation des compétitions nationales.
Les observateurs du football camerounais espèrent que cette main tendue de Samuel Eto'o permettra d'ouvrir une nouvelle page dans les relations entre la fédération et sa tutelle, au moment où les Lions Indomptables se préparent pour la CAN 2025 au Maroc.

La balle est désormais dans le camp du ministre des Sports, qui n'a pas encore réagi publiquement à ces déclarations.