Actualités of Wednesday, 12 November 2025
Source: www.camerounweb.com
Le gouvernement camerounais conteste toute dimension politique aux récentes libérations, invoquant le strict respect de la loi sur le maintien de l’ordre public.
Alors que des proches de l’opposant Issa Tchiroma Bakary ont récemment recouvré la liberté, une source gouvernementale s’emploie à démystifier les interprétations politiques de ces mesures. Selon nos informations, ces libérations résulteraient simplement de l’application mécanique de la législation camerounaise en matière de maintien de l’ordre.
Dans un contexte où les partisans de l’opposant tentent de présenter ces libérations comme une victoire politique, une source haut placée au ministère de l’Administration territoriale a tenu à rétablir les faits juridiques auprès de notre rédaction. « Il s’agit d’une procédure purement administrative prévue par la loi du 19 décembre 1990 », a précisé notre interlocuteur.
Contrairement à la garde à vue judiciaire de 48 heures régie par le Code de procédure pénale, la « garde à vue de sûreté » ou « préventive » peut durer jusqu’à 15 jours. Ce dispositif légal permet aux autorités administratives – préfets ou gouverneurs – de retenir une personne pendant la durée nécessaire aux investigations sur son implication présumée dans des troubles à l’ordre public.
Les récentes libérations interviendraient donc naturellement à l’expiration de ce délai légal, pour les cas où les enquêtes n’ont pas permis de réunir suffisamment d’éléments à charge. Cette situation concernerait particulièrement certains mineurs ou des individus dont la responsabilité dans les violences post-électorales n’a pu être formellement établie.
En revanche, les personnes restées en détention feraient l’objet de procédures judiciaires distinctes. « Pour ceux-ci, les enquêtes ont révélé des responsabilités claires dans des actes de vandalisme, de casse ou d’incitation à la violence », explique notre source. Ils seront « jugés conformément à la loi camerounaise » dans le cadre de procédures pénales ordinaires.
Cette clarification intervient dans un climat politique tendu, où chaque développement est susceptible d’être instrumentalisé. Alors que l’équipe d’Issa Tchiroma tente de transformer ces libérations en preuve de l’efficacité de sa stratégie, les autorités camerounaises affirment qu’il ne s’agit que de « l’application du droit », sans « aucune pression » ni « miracle ».