Actualités of Tuesday, 20 May 2025
Source: www.camerounweb.com
Dans un article fouillé publié le 19 mai 2025, Jeune Afrique lève le voile sur les luttes de pouvoir qui se jouent actuellement au sommet de l'État camerounais. Si le portrait dressé par le magazine panafricain concerne principalement le colonel Joël Émile Bamkoui, récemment mis à la retraite, il révèle également le rôle prépondérant d'un homme dans l'échiquier politique actuel : Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence de la République.
Bien que l'enquête de Jeune Afrique ne lui consacre que quelques lignes, Ferdinand Ngoh Ngoh apparaît comme un acteur central des tensions qui agitent la capitale camerounaise. Son influence considérable au sein de l'appareil d'État n'est plus à démontrer. Décrit comme le "puissant secrétaire général de la présidence", il serait impliqué dans les manœuvres qui préparent l'après-Biya, dans un pays dirigé par le même homme depuis 1982.
L'article du magazine panafricain révèle notamment que les relations entre Ferdinand Ngoh Ngoh et le colonel Bamkoui se seraient "tendues en 2024", suggérant un possible lien entre cette détérioration et la mise à l'écart du patron de la Sécurité militaire. Cette éviction pourrait ainsi s'inscrire dans une stratégie plus large de consolidation du pouvoir par le secrétaire général de la présidence.
La mention de Ferdinand Ngoh Ngoh dans l'enquête de Jeune Afrique intervient dans un contexte particulier, celui des "luttes de clans qui agitent Yaoundé". Le magazine évoque explicitement le rôle des services de renseignement dans ces manœuvres préparatoires à "la future succession de Paul Biya". La Semil, dirigée jusqu'à récemment par le colonel Bamkoui, et la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) de Léopold Maxime Eko Eko – actuellement incarcéré dans l'affaire Martinez Zogo – apparaissent comme des pièces maîtresses sur cet échiquier politique complexe.
Dans ce jeu d'influences, Ferdinand Ngoh Ngoh semble occuper une position privilégiée. Sa capacité à peser sur le destin d'un homme aussi puissant que le colonel Bamkoui témoigne de son ascendant considérable au sein du système. L'enquête de Jeune Afrique suggère ainsi, en filigrane, que le secrétaire général de la présidence pourrait être l'un des architectes des recompositions en cours au sein de l'appareil sécuritaire camerounais.
L'article de Jeune Afrique évoque également les tensions qui existent au sein même de l'armée camerounaise. Certains hauts gradés seraient "actuellement très contestés au sein du cercle présidentiel, notamment par la première dame Chantal Biya". Cette information, mise en perspective avec le rôle de Ferdinand Ngoh Ngoh, dessine les contours d'une lutte d'influence multiforme où s'affrontent différentes factions.
Dans ce contexte, le secrétaire général de la présidence apparaît comme un pivot essentiel de l'équilibre du pouvoir. Sa capacité à naviguer entre ces différentes sphères d'influence – l'armée, l'entourage présidentiel, les services de renseignement – en fait un acteur incontournable de la scène politique camerounaise.
L'enquête de Jeune Afrique établit un lien explicite entre les recompositions actuelles et la question de la succession du président Paul Biya. Dans cette perspective, le positionnement de Ferdinand Ngoh Ngoh pourrait s'avérer déterminant pour l'avenir politique du pays.
Sa capacité à écarter des figures aussi importantes que le colonel Bamkoui semble indiquer une consolidation de son pouvoir en vue des échéances futures. Comme le souligne le magazine panafricain, dans ce système où "seul Paul Biya détient les clés du problème et du calendrier", la proximité avec le chef de l'État reste néanmoins l'atout maître.
Alors que le président camerounais, qui réside actuellement à Mvomeka'a, maintient le flou sur ses intentions, Ferdinand Ngoh Ngoh apparaît comme l'un des rares à pouvoir influencer les décisions au sommet de l'État. Son rôle dans les prochains mois pourrait s'avérer déterminant pour l'avenir politique du Cameroun.