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Actualités of Wednesday, 10 May 2017

Source: cameroonweb.com

Election de Macron: curieuse analyse de Marlène Emvoutou

Curieuse analyse de Marlène Emvoutou Curieuse analyse de Marlène Emvoutou

Lorsque le Docteur Marlène Emvoutou s’invite dans la politique, cela semble avoir le même effet que ses rixes avec ses copines.

Dans les perspectives de l’échéance présidentielle camerounaise en 2018, la jeune dame a son mot dire ! Pour elle, l’effet Macron n’a pas sa place dans la politique camerounaise.

Le pays a déjà son leader, Paul Biya qui s’applique à ériger des valeurs de la République à l’image de l’ancien président de la France, Charles de Gaulle qui est arrivé au pouvoir à l’âge de 69 ans et y a passé 10 ans.


« Avant de se doter d’un président de 39 ans, la France a eu à sa tête un vieux général. De Gaulle a posé la pierre angulaire de la vie politique qui nous éblouit. Je suis convaincue que Biya joue le même rôle au Cameroun en ce moment. Qui sait dans 40 ans, les Camerounais auront un chef d’état de 39 ans. Dans une démocratie ce ne sont pas les hommes et leurs talents qui comptent. Mais la solidité des institutions et un peuple éduqué », voilà en substance les mots de Marlène Emvoutou.

Sur sa page Facebook, le débat houleux est de haut niveau et ça se discute entre elle et ses amis. La plupart sont contre sa vision des choses. Que le rêve Macron se réalise au Cameroun, tel est leur souhait!


L’influence d’Emmanuel Macron sur les jeunes est indéniable dans le monde après sa victoire à la présidentielle Française. Elle est plus grande chez les jeunes Africains qui aspirent à diriger leurs pays « pris en otage » par les « vieux » présidents qui s’accrochent contre vents et marées.

Dans cet engouement, le Cameroun a déjà brandi son Macron en la personne de Cabral Libbi. Ce dernier est plébiscité par les jeunes pour qu’il soit leur candidat de l’alternance, du changement. « L’heure du changement, » serait leur slogan.



Marlène Emvoutou n’entend pas de bonne oreille ce refrain qui se chante à tout bout de champ. « Mitterand disait que l’alternance est l’oxygène de la démocratie. Mais trop d’oxygène est un danger... », s’est-elle défendu.

Mais elle prévient sur ce conte de fées qui embrase les jeunes. « On fait confiance à celui qu’on connaît et non à une idée abstraite dont il serait le dépositaire. N’oublions pas que la démocratie a été inventée par les Grecs.
Nous sommes des Africains, notre salut ne viendra que lorsque nous aurons assimilé la gestion des affaires de la cité en nous inspirant de nos traditions et de notre culture.

La présidentielle de 2018, c’est dans une dizaine de mois. Il reste encore un peu de temps aux candidats non déclarés de se prononcer avant l’embrasement de la fièvre électorale. 11 candidats sont déjà de potentiels adversaires, Paul Biya reste pour l'instant le seul maître à bord du palais d'Etoundi.