Selon des informations exclusives obtenues par le lanceur d'alerte Boris Bertolt, un document portant nomination de nouveaux généraux dans l'armée camerounaise serait actuellement sur le bureau du président Paul Biya, en attente de signature. Ce texte, préparé conjointement par le ministère de la Défense et l'État-major des armées, pourrait marquer un remaniement significatif au sein du haut commandement militaire du pays.


Au Cameroun, la nomination des généraux relève exclusivement de la compétence du président de la République. Paul Biya, en sa qualité de chef des forces armées, exerce cette prérogative constitutionnelle par le biais de décrets présidentiels. Ces décisions s'inscrivent dans le cadre des pouvoirs régaliens que lui confère la Constitution camerounaise.

Ces nominations revêtent une importance stratégique pour l'organisation et le commandement de l'armée nationale, particulièrement dans un contexte sécuritaire marqué par plusieurs défis, notamment dans les régions septentrionales et anglophones du pays.


Si l'information se confirme, ces nominations interviendraient moins de deux mois après la dernière série de promotions au sein de l'appareil sécuritaire. En mars 2025, le chef de l'État avait déjà procédé à plusieurs nominations stratégiques, dont celle du Général de Brigade aérienne Emmanuel Amougou au poste de Chef d'État-Major particulier du Président, et du Colonel Raymond Jean Charles Beko'o Abondo à la tête de la Garde présidentielle.

Cette nouvelle vague de nominations pourrait signaler une volonté de poursuivre la restructuration des forces de défense camerounaises, ou répondre à des enjeux sécuritaires spécifiques auxquels le pays fait face.

Le processus de nomination des hauts gradés militaires au Cameroun suit un protocole précis. Après élaboration par les services compétents du ministère de la Défense et de l'État-major, les propositions sont soumises à l'approbation présidentielle. Une fois signés, les décrets sont publiés et les nouvelles autorités militaires prennent officiellement leurs fonctions.
Ce mécanisme reflète la centralisation du pouvoir décisionnel en matière de défense nationale, une caractéristique du système présidentiel camerounais.

Pour l'heure, ni la présidence de la République ni le ministère de la Défense n'ont confirmé ou commenté cette information. Les observateurs de la vie politique et militaire camerounaise restent attentifs à l'évolution de ce dossier, qui pourrait influencer les équilibres au sein des forces armées.
La liste des officiers concernés par ces potentielles promotions n'a pas encore filtré, alimentant les spéculations dans les cercles diplomatiques et militaires de Yaoundé.