Actualités of Wednesday, 1 October 2025

Source: www.camerounweb.com

EN DIRECT: Paul Biya de retour à Yaoundé ce mercredi à 16h53 à l’aéroport international de Nsimalen

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Le président camerounais, candidat à sa propre succession, revient à Yaoundé après un séjour médical en Suisse sécurisé par des conseillers américains. Un retour qui intervient en pleine campagne électorale et soulève des questions sur les alliances stratégiques du Cameroun.

À trois semaines de l’élection présidentielle du 12 octobre, Paul Biya, président de la République du Cameroun et candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), a atterri ce mercredi à 16h53 à l’aéroport international de Nsimalen. Ce retour met fin à un court séjour en Suisse, où il s’est rendu pour des raisons médicales, mais surtout sous une protection inédite : celle de conseillers sécuritaires américains.

Selon des sources proches de la présidence, Paul Biya a quitté le Cameroun pour Genève le 21 septembre, accompagné de son épouse Chantal Biya, ainsi que de proches collaborateurs, dont Samuel Mvondo Ayolo, directeur du cabinet civil, et le vice-amiral Joseph Fouda, conseiller spécial. Contrairement à ses habitudes, le président n’a pas utilisé son Boeing 767, mais un Airbus A320-232 anciennement exploité par Qatar Airways, aujourd’hui opéré par la compagnie saoudienne Aviation Link.

Ce changement de protocole s’explique par l’implication directe des États-Unis dans la sécurisation du voyage. Habituellement confiée aux services camerounais (DGRE, Semil, Garde présidentielle), cette mission a été organisée par des conseillers américains, qui ont imposé une discrétion sans précédent. Seul un petit groupe de quatre agents rapprochés, supervisés par Joseph Fouda, a accompagné le président.

Le retour de Paul Biya intervient à un moment crucial de la campagne électorale. Alors que l’opposition dénonce un manque de transparence et des conditions inégales, ce voyage en Suisse, officiellement médical, pourrait alimenter les débats sur la gouvernance et la santé du président, âgé de 92 ans. La présence de conseillers américains dans la sécurisation de ce déplacement pourrait également être interprétée comme un signal fort envoyé à la communauté internationale, notamment à la veille d’un scrutin controversé.