Le moment est venu de rendre compte. Paul Biya et les fausses promesses, la population n’est pas prête à les oublier.

Qu’arrive-t-il lorsqu’il arrive à obtenir les voix dans une région et qu’il est ensuite déclaré officiellement président de la République pour un mandat de sept ans ? Il oublie tout simplement les choses promises, comme la pratique se fait courante en Afrique.

Mohamadou Houmfa ressort une ancienne vidéo. Elle date de 2018. Il s’agit des promesses du candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) aux populations de l’extrême-nord lors de la campagne électorale pour la présidentielle.

Sept années ont passé et voir le parti au pouvoir à nouveau devant les électeurs. Cette fois-ci, au sein des compatriotes, l’avis est que ce système a trop duré et qu’il faut faire confiance à un autre homme, de l’opposition de préférence. Le régime de Yaoundé tremble plus que jamais.

Le 13 juillet de cette année, Paul Biya a déclaré : « Je suis candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Soyez assurés que ma détermination à vous servir est à la mesure de l’acuité des défis auxquels nous sommes confrontés. Ensemble, il n’est pas de défis que nous ne puissions surmonter ».

Mais, à vrai dire, l’opinion publique nationale et internationale ne lui est plus favorable. Depuis 1982, Paul Biya et son clan ont eu le temps nécessaire pour dérouler une politique audacieuse qui puisse mettre les Camerounais et les Camerounaises dans de bonnes conditions de vie et de travail, avec le minimum vital commun garanti.

À la place, la pauvreté est présente sur l’étendue du territoire, les injustices se multiplient. Les crimes se comptent en milliers ; le vol, la corruption et le pillage sont devenus si courants qu’ils donnent l’impression d’être dorénavant une normalité.



« Le pays marche dorénavant la tête à l’envers et tout indique que rien ne changera si Paul Biya est toujours au pouvoir », confesse un activiste qui invite ses compatriotes à faire un choix responsable le 12 octobre prochain.