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Actualités of Monday, 28 May 2018

Source: L'Essentiel N°163

ELECAM: voici la pomme de discorde entre Abdoulaye Babale et Enow Abrams Egbe

Le siège de l'ENAM Le siège de l'ENAM

L’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun souffre de la mauvaise coordination entre ses deux instances dirigeantes.

« Le conseil électoral a pris une résolution constatant la faute lourde de Monsieur Abdoulaye Babale, directeur général des élections ». C’est en ces termes que le conseil électoral d’Elections Cameroon a conclu le communiqué rendu public au sortir de sa session extraordinaire du 25 mai 2018.

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Le communiqué de presse signé de la présidence l’Elecam, est en réalité l’expression de la désunion qui existe depuis maintenant plusieurs mois entre le conseil électoral et la direction générale des élections que préside Abdoulaye Babale. D’après le communiqué du 25 mai dernier, le conseil reproche au directeur des Elections une « gestion opaque et calamiteuse des ressources humaines, matérielles et financières d’Elecam ».

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Il est aussi reproché au directeur général des Elections une certaine insubordination qui se caractérise par « les absences répétées du directeur des Elections aux réunions et sessions statutaires du conseil électoral visant l’harmonisation en vue d’une meilleure organisation des élections à venir ».

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Si par le passé, le conseil que préside Enow Abrams Egbe avait choisi de pan- ser les plaies d’Elecam sans en dire un mot au grand public pour préserver l’image de marque et la crédibilité de cette organisation, les 18 membres sem- blent cette fois-ci décidés à rétablir l’ordre. Des sources proches de l’affaire, le bureau du directeur général des Elections aurait d’ores et déjà été mis sous scellés. Par ailleurs, selon quelques indiscrétions, le Conseil électoral aurait adressé une note auprès des hauts lieux de la République pour que la sérénité soit rétablie et que la tranquillité revienne au sein de cet organe d’une importance capitale pour la démocratie camerounaise.

Ces évènements interviennent alors que le directeur général des Elections Abdoulaye Babale, est en tournée sur toute l’étendue du triangle national pour galvaniser les troupes et surtout distribuer des kits nécessaires à la réussite des échéances à venir.

Ce sont donc des éclats de voix, qui sont de nature à discréditer cette structure chargée de veiller à la transparence, à l’impartialité et à la crédibilité des élec- tions au Cameroun, tout en minorant dès lors le pourcentage du capital de confiance dont peut jouir l’institution. Plus grave, cette crise survient à quatre mois de l’élection présidentielle, dans un contexte marqué par des revendica- tions du personnel et des allégations de vétusté du matériel d’enrôlement des électeurs sur les listes électorales.