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Actualités of Wednesday, 21 December 2016

Source: cameroon-info.net

Drame d'Eséka: le rapport du PM traîne

Le premier ministre Philemon Yang Le premier ministre Philemon Yang

Le 21 octobre dernier, le Cameroun était frappé par une catastrophe ferroviaire ayant fait 79 morts, des centaines de blessé et causé de lourdes pertes matérielles dans la ville historique d’Eseka, dans le Nyong et Kellé, Région du Centre. Le 25 octobre, le Président de la République, Paul Biya, crée une commission d’enquête dont la mission principale est de déterminer les causes de cet accident ferroviaire et proposer des mesures visant à limiter les risques de survenance d’une telle catastrophe à l’avenir. Le Chef de l’État avait alors donné 30 jours pour rendre la copie.

Théoriquement, c’est donc depuis le 25 novembre dernier que ce rapport d’enquête devait avoir été déposé sur la table du Président de la République, son seul et unique destinataire. Mais au moment où le deuxième mois tire à sa fin, la copie n’est toujours pas sur sa table, indique le bihebdomadaire Ecomatin du mercredi 21 décembre 2016. Du moins officiellement. Un peu comme dans le cas précédent du lac Nyos (Nord-Ouest).

Pour mémoire, dans la nuit du 21 au 22 août 1986, un nuage hautement toxique émanant de ce lac perché à 1100 mètres d’altitude s'était répandu dans la nature et avait fait 1800 morts et décimé tout le bétail par asphyxie. Les résultats officiels de l’enquête ouverte n’ont jamais été rendus publics.

Idem pour la catastrophe pétrolière de Nsam Efoulan, le 14 février 1998, catastrophe provoquée par une collision de deux wagons citernes transportant de l’essence de la Société de Camerounaise de Dépôts Pétroliers (SCDP). 250 morts sur le carreau et de nombreux brûlés chez les populations alentour. Les circonstances de ce grave accident n’ont jamais été élucidées, alors même qu’une enquête avait été diligentée par le Chef de l’État.

Au finish, quel sort a finalement été réservé au rapport de la commission Yang pour ce qui est de l’accident ferroviaire d’Eseka ?, s’interroge le bihebdomadaire.