Actualités of Thursday, 11 September 2025

Source: www.camerounweb.com

Développement du football : le pays qui a signé Rigobert Song donne une leçon au Cameroun

Presque tous les pays africains ne sont plus au même point qu'ils étaient il y a de cela quelques années. Les fédérations nationales de football l'ont compris, le football peut être un moyen conséquent de développer un pays. En République centrafricaine, pays où entraîne depuis janvier 2025 Rigobert Song Bahanag, le développement du football scolaire est bien lancé. Une chose nécessaire à l'émergence de ce sport sur l'étendue du territoire, ce qui plaît beaucoup à l'activiste Shance Lion qui n'a pas pu s'empêcher de faire le parallèle avec la situation au Cameroun.

Contrairement à Samuel Eto'o au Cameroun, en RDA, à partir du 3 septembre jusqu'au 9 septembre 2025, le centre technique Kaïmba Blasco de Gbangouma a vibré au rythme du football éducatif. Durant quatre jours d’ateliers, encadreurs et formateurs venus de Bangui et des provinces ont été initiés par notamment Étienne Sonkeng, instructeur FIFA de nationalité camerounaise à des thématiques essentielles au développement du football dans les établissements scolaires.

Un programme riche et structuré. La deuxième journée, particulièrement pratique, a mis en avant plusieurs points fondamentaux : le football à l’école : réflexion sur son intégration, le soutien au coaching et la promotion du football féminin.

Protection et prévention des enfants : études de cas et outils concrets pour garantir un environnement sûr. Football et éducation : comment intégrer des compétences de vie dans chaque session de jeu. Dynamique de groupe : apprentissage des techniques pour développer la cohésion et la responsabilité collective.

Ces ateliers se sont conclus par un match de football mixte réunissant des enfants issus des écoles Koudoukou, Combattant, Sao et d’autres établissements. Une manière vivante d’évaluer le niveau pratique des encadreurs formés.

La cérémonie de clôture fut marquée par deux gestes symboliques : la remise des certificats aux formateurs des formateurs et la remise des maillots de la RCA aux experts de la FIFA, témoignant de la qualité du travail accompli. Par ailleurs, un engagement fort a été pris : dix terrains synthétiques seront construits dans des écoles sélectionnées, afin de donner corps à cette vision.

Une dynamique constructive qui inspire. Cet atelier s’inscrit dans le projet FIFA Football for School, une initiative qui illustre à quel point le football peut devenir un outil d’éducation, de cohésion et de transformation sociale lorsqu’il est pensé et mis en œuvre avec méthode et vision.

Le contraste avec la situation au Cameroun. Pendant que la République centrafricaine trace une voie claire pour bâtir le futur de son football à partir de l’école, le Cameroun, pourtant terre de football, est empêtré dans des querelles de personnes et une gestion contestée. À la tête de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), Samuel Eto’o, plutôt que de consacrer son énergie à la mise en place de programmes structurants similaires, consacre son temps à des rencontres politiques et mondaines : visites répétées auprès des ministres, notamment chez Laurent Serge Etoundi Ngoa, distribution d’enveloppes d’invitations à certains promoteurs médiatiques dans le seul but d’asseoir son influence et d’écarter ses anciens collaborateurs, participation à des rencontres amicales avec le président français Emmanuel Macron, des événements à forte visibilité pour sa petite Personne, mais sans impact sur le développement du football camerounais.

L’exemple de la RCA démontre qu’avec une volonté claire, une stratégie précise et un partenariat solide avec la FIFA, il est possible de poser des bases durables pour l’avenir du football à travers l’école. À l’inverse, le Cameroun donne l’image d’un football pris en otage par des ambitions personnelles, où l’énergie est détournée vers la politique de couloir plutôt que vers la construction des infrastructures, la formation des encadreurs et la valorisation des jeunes talents.

En somme, alors que Célestin Yanindji, président de la Fédération centrafricaine de football fait briller l’espoir d’un football scolaire porteur de valeurs et d’avenir, le cartel de Tsinga s’enlise dans une gestion où le court-termisme et les calculs personnels prennent le pas sur l’intérêt national.