Actualités of Friday, 11 July 2025
Source: www.camerounweb.com
La femme du délégué général à la sûreté nationale est accusé d’une chose qui n’honore pas son nom, ni celui de son mari. L’épouse de l’autorité Martin Mbarga Nguélé est pointée du doigt pour avoir arraché des terres des villageois dans la Haute-Sanaga, comme le souligne le confrère Boris Bertolt dans sa lettre d’explication.
En 2012, Philomène Mbarga Nguélé conduite par Monsieur Moïse Mvoula vont se ramener à Messeng, arrondissement de Nkoteng, département de la Haute Sanaga, avec un projet de Coopérative agricole de seconde génération dénommé El campo. Ce projet va faire travailler les villageois avec des partenaires Italiens dans la culture d’ananas, de maïs et de tomate qu’elle va laisser pourrir sur pieds sans récolter, au grand dam des populations. Alors même qu’elle avait promis à ces dernières de mettre leurs terres sous bail emphytéotique.
Quelle ne fut donc pas leur surprise quand un jour, Philomène Mbarga Nguélé fait appeler le chef de Messeng à la sous-préfecture de Nkoteng chez Molo Polycarpe. Elle va y déposer la somme de 20 000 000 de francs CFA que le sous-préfet va partager à quelques élus au prétexte que le terrain étant du domaine national, la population n’avait droit qu’à l’argent du savon et à rien d’autre.
Les seuls bénéficiaires de ce partage léonin seront le chef de village, le sous-préfet lui-même et le Personnel de la Sous-préfecture de Nkoteng. À cette époque y compris le sieur Moïse Mvoula, la population ainsi dépossédée de ses terres ignore s’il s’agit du bail tel qu’initialement prévu, ou de la vente de 1 000 hectares à 150 mètres de l’espace vital.
Les constatations sont nombreuses : la coopérative n’existe nulle part et aucun villageois n’a reçu un radis de celle-ci ; les terres ne sont pas accessibles à la population et celui qui s’y aventure subit les violences et rafles de la police.
Or, les frustrations ne s’arrêtent pas là. Par exemple la route nationale numéro 1 qui passe par le village de Messeng a démoli le domicile siège de la Chefferie de troisième degré de Messeng sous le règne de Jean Mvouyeme. C’était une maison de cinq chambres, crépie et cimentée avec autour d’elles, neuf tombes. Il est désormais établi que la mention de cette maison qui portait la croix de Saint André numéro 50, a disparu dans le listing des biens à dédommager. Ceci au cours des manœuvres peu orthodoxes orchestrées par le Préfet de la Haute-Sanaga Ndanga Ndang et la commission chargée dudit dédommagement dirigée par le chef Bloup Essam Dieudonné.
Le projet de l’installation d’un agropole technopole situé dans le village Messeng, à l’endroit même où est situé la tombe de Bloup Binga fondateur du village, n’a mérité aucun dédommagement à sa descendance parce que le préfet Ndanga Ndang a déclaré que ce terrain n’a aucune mise en valeur et que la famille n'a pas de titre foncier sur les terres, Il a d’ailleurs manifesté ce rejet avec beaucoup de véhémence (injures et menaces) à la préfecture de Nanga-Eboko au cours d’une confrontation lors de laquelle, la famille Bloup Binga ne faisait que manifester son droit de revendication.
La bordure de la Sanaga, où les carrières de sable et les terres cultivables prolifèrent, nous sont également rendues inaccessibles par Philomène Mbarga Nguélé et Moïse Mvoula. Alors même que la population s’est fermement opposée dès son intention de s’installer là-bas devant le préfet Ndanga Ndang, le chef de Groupement et des personnalités de la localité avec à la clé un procès-verbal (PV) attestant de cette opposition catégorique. Notre surprise est toute aussi grande lors son homme de main Moïse Mvoula débarque pour nous dire qu’elle est propriétaire de toute la bordure de la Sanaga qu’elle aurait acquis à cinq millions chez le chef de village Bloup Essam Dieudonné au mépris de la population. Elle serait également propriétaire, selon elle, d’une succeuse de sable Sanaga qui tourne non-stop et donc les villageois n’ont jamais reçu un per diem de cette exploitation.
Par rapport au projet Pipeline qui traverse le village Sa Majesté Bloup Essam Dieudonné qui a fondé lui seul un GIC fictif perçoit les financements de Cotco et les utilise à des fins exclusivement personnelles. Il a dépossédé les villageois de la cacaoyère de Jean Mvouyeme ancien chef et n’a jamais rien entrepris pour l’intérêt du village. Les populations sont menacées et à la moindre rébellion, les camions remplis de policiers débarquent.