Actualités of Thursday, 4 December 2025

Source: www.camerounweb.com

Décès d'Anicet Ekane : Dieudonné Yebga considéré comme traitre pose un dernier acte

Anicet Ekane mort fait réagir Dieudonné Yebga. Il l'appelle son « camarade ». Hommage de Yebga à Anicet !

Son départ précoce nous prive d'un militant irremplaçable de la liberté de tous nos compatriotes. Certes, entre nous ces dernières années, des dissonances ont pu être perçues dans nos approches et l'appréciation du fonctionnement du parti.

Ces divergences publiques parfois douloureuses, n'ont jamais altéré l'essentiel : notre engagement commun et noble pour l'idéal de l'UPC authentique d'abord, puis du Manidem ensuite.

Camarade, malgré tout et même au pire de notre divergence politique, j'ai toujours respecté en toi, un digne descendant de Um et de Ouandie pour ton humanisme, ta noblesse d'intention, et oui, ta manière de rassurer ceux qui doutent. Les tensions entre nous étaient avant tout l'expression d'une passion partagée pour le Cameroun notre patrie et d'une vision forte pour le Manidem.

L'essentiel est resté sauf et nous gardons en mémoire ton geste plein d'humilité et de grandeur en juillet 2025 au Conseil constitutionnel, une attitude propre aux Camerounais dignes. J'espérais qu'après l'épisode éprouvant de l'élection présidentielle, un pardon mutuel aurait pu sceller notre réconciliation, faisant ainsi renaître notre Parti de ses cendres plus fort et uni. Mais hélas, le sort en décidé autrement (…).

Adieu, camarade ! Cher camarade et ami, c'est maintenant que ton travail commence pour les libertés tant souhaitées. Je n'ai aucun doute que ceux qui nous ont devancés, l'ensemble de nos aïeux, te réserveront l'accueil et la place du grand combattant que tu mérites.

En mémoire de nos combats communs et nobles et au nom de l'intérêt général qui est au-dessus de nos personnes comme tu aimais à le dire, j'adresse à ta famille nucléaire et à la grande famille du Manidem, l'expression de ma profonde et sincère compassion.

La lutte continuera jusqu'à la victoire finale : « la nouvelle indépendance pour des peuples opprimés ».


Que retient-on de cette intervention, Boris Bertolt la commente : « Si vous ne croyez pas en la sorcellerie, sachez qu'elle existe ».