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Actualités of Vendredi, 6 Octobre 2017

Source: camer.be

Crise anglophone: Biya ressort son arme du 'détournement de deniers publics'

Le détournement de deniers publics, transformé en arme pour discréditer et éliminer M. Ayuk Tabe Le détournement de deniers publics, transformé en arme pour discréditer et éliminer M. Ayuk Tabe

Une citation célèbre de J.M. Smith allègue que "Si tu danses avec le diable, alors que tu n'as pas la moindre idée car tu penses que tu vas le changer, mais c'est le diable qui te change". En effet, alors que les journaux Camerounais annoncent que le Cameroun est de nouveau placé sous la tutelle du FMI, le dictateur Paul Biya recourt à sa lune: la diversion habituelle qu'est pour sa “dictature néolibérale” le détournement de deniers publics, transformé en arme pour essayer de discréditer et éliminer M. Ayuk Julius Tabe, le président ambazonien. Il faut parfois en rire, car "le détournement présumé de deniers publics" est véritablement la seule arme redoutable que le despote de Yaoundé ressort chaque fois contre ses opposants les plus redoutés, notamment quand il ne sait pas comment les vaincre sur le terrain politique ou des idées.

Ainsi après l'avoir abondamment utilisée pour éliminer systématiquement ses concurrents potentiels au sein même de sa famille politique, il la brandit désormais contre Ayuk Julius Tabe, le président autoproclamé de la république sécessionniste anglophone, dite "Ambazonie". C'est surtout une manière peu habile de vouloir éviter - avec l'aide d'une presse à sa solde - le processus de dialogue réclamé par l'ensemble de la communauté internationale pour résorber la crise anglophone.

Pas sûr cette fois-ci que cette stratégie de diversion rencontre le même vif succès, notamment auprès des anglophones camerounais, pas aussi fourbes et lâches que nombre de leurs compatriotes francophones.

Mais quelle contradiction pour un régime qui se targue de son "efficacité" dans la lutte contre la corruption, de laisser sortir un “éperviable” du Cameroun sans lui retirer son passeport, et de surcroît ne jamais réclamer son extradition au gouvernement voisin du Nigeria, hormis le jour où celui-ci s'auto-proclame président en exil de l'Ambazonie... Le but ici est simple: l'empêcher de rentrer au Cameroun pour participer éventuellement à un processus de dialogue, afin que Tchiroma continue sa litanie sur la crise anglophone concue "hors du pays"....c'est-à-dire fomentée par des "Nigerians", comme pour nous dire que les "vrai Anglos" n'ont pas de quoi se plaindre et ne se sentent d'ailleurs pas concernés par les revendications des “Ambazoniens”...Une vraie com d'imbeciles!

Le régime de Yaoundé est non seulement une dictature mais une dictature «néolibérale»

Une citation célèbre de J.M. Smith allègue que "Si tu danses avec le diable, alors que tu n'as pas la moindre idée car tu penses que tu vas le changer, mais c'est le diable qui te change". En effet, alors que les journaux Camerounais annoncent que le Cameroun est de nouveau placé sous la tutelle du FMI, le dictateur Paul Biya recourt à sa lune: la diversion habituelle qu'est pour sa “dictature néolibérale” le détournement de deniers publics, transformé en arme pour essayer de discréditer et éliminer M. Ayuk Julius Tabe, le président ambazonien. Il faut parfois en rire, car "le détournement présumé de deniers publics" est véritablement la seule arme redoutable que le despote de Yaoundé ressort chaque fois contre ses opposants les plus redoutés, notamment quand il ne sait pas comment les vaincre sur le terrain politique ou des idées.

Ainsi après l'avoir abondamment utilisée pour éliminer systématiquement ses concurrents potentiels au sein même de sa famille politique, il la brandit désormais contre Ayuk Julius Tabe, le président autoproclamé de la république sécessionniste anglophone, dite "Ambazonie". C'est surtout une manière peu habile de vouloir éviter - avec l'aide d'une presse à sa solde - le processus de dialogue réclamé par l'ensemble de la communauté internationale pour résorber la crise anglophone.

Pas sûr cette fois-ci que cette stratégie de diversion rencontre le même vif succès, notamment auprès des anglophones camerounais, pas aussi fourbes et lâches que nombre de leurs compatriotes francophones.

Mais quelle contradiction pour un régime qui se targue de son "efficacité" dans la lutte contre la corruption, de laisser sortir un “éperviable” du Cameroun sans lui retirer son passeport, et de surcroît ne jamais réclamer son extradition au gouvernement voisin du Nigeria, hormis le jour où celui-ci s’autoproclame président en exil de l'Ambazonie... Le but ici est simple: l'empêcher de rentrer au Cameroun pour participer éventuellement à un processus de dialogue, afin que Tchiroma continue sa litanie sur la crise anglophone conçue "hors du pays"....c'est-à-dire fomentée par des "Nigérians", comme pour nous dire que les "vrai Anglos" n'ont pas de quoi se plaindre et ne se sentent d'ailleurs pas concernés par les revendications des “Ambazoniens”...Une vraie com d’imbéciles!

Le régime de Yaoundé est non seulement une dictature mais une dictature «néolibérale»

L’intellectuelle Américaine, Wendy Brown, fournit également une analyse réfléchie de la rationalité totalisante et systématique du néolibéralisme. Comme elle l'affirme, le néolibéralisme «est une compréhension du monde et des êtres humains en son sein comme rien d'autre que des marchés - et une compréhension des êtres humains tout à fait réductible aux acteurs du marché. Tout ce que nous faisons et tout ce que nous sommes, nous agissons simplement comme des créatures du marché» et au Cameroun, le CL2P ajoute «comme des créatures du marché et de la dictature».

Cette connaissance repose sur la nécessité de lutter contre l'héritage de l'autorité épistémologique et l'omniscience du maître colonial en pleine mascarade se présentant maintenant comme un chef de l'État néolibéral du Cameroun. En effet, cette mascarade néolibérale est caractéristique d’une idéologie dogmatique qui consiste à répondre toujours avec les mêmes prescriptions à chaque problème, afin qu'il y ait plus de privatisation, plus de contrôle de l’État dans le secteur privé, plus de réductions dans les responsabilités de l’État, et bien évidemment plus de répression contre les victimes de cette dette politique ultra-libérale (l'un n'allant évidemment pas sans l'autre).

En effet les politiciens camerounais qui dirigent le pays depuis sept décennies ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes par rapport à l'atmosphère empoisonnée et irrespirable qui règne au Cameroun. Ils sont d'autant dans une position délicate voire intenable pour remettre la probité de M. Ayuk tabe en question, alors qu'ils se sont eux-mêmes révélés indignes de confiance en matière de gestion de la fortune publique bien avant que M. Ayuk Tabe s'auto proclame président d'Ambazonie.

En réalité leur problème n'est pas Ayuk Tabe. Leur problème réside dans le manque de légitimité du régime Biya. Car si les dignitaires du régime et les apparatchiks du Rassemblement dit Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) avaient une quelconque légitimité, ils n’éprouveraient pas autant de difficulté à venir à bout de M. Ayuk Tabe et des sécessionnistes. Si le régime de Biya avait une once de légitimité, M. Ayuk Tabe n'aurait jamais eu le toupet de s’autoproclamer président d'une république virtuelle. La meilleure chose qu'ils pourraient encore faire pour le Cameroun est simplement de démissionner.

Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)