Sept ans d'absence, une auto-investiture sur des statuts périmés, et une candidature que ses propres détracteurs qualifient de "fraude" : l'affaire Dieudonné Yebga au MANIDEM illustre les dérives d'un système politique où l'opportunisme individuel défie ouvertement la légalité institutionnelle. Entre manipulation des textes et trahison des engagements, cette controverse soulève des questions cruciales sur l'intégrité du processus électoral camerounais.
Coup de Tonnerre : Dieudonné Yebga marque contre son propre camp
C’est une onde de choc qui secoue le MANIDEM et au-delà :
Dans une déclaration aussi stupéfiante que révélatrice, Dieudonné Yebga — que l’on pourrait qualifier sans exagération de traître à la République — a avoué n’avoir plus participé à une seule réunion du parti depuis sept longues années. Et pourtant, comme l'a révélé exclusivement Le TGV de l'info, dans un geste aussi irresponsable qu’illégal, il s’est auto-investi en s’appuyant sur une version caduque des statuts.
Mais la vérité est implacable.
Les nouveaux statuts, validés et dûment enregistrés auprès du Ministère de l’Administration territoriale (MINAT), font foi. Ils sont officiels, revêtus du sceau de la légalité.
Alors non, il ne s’agit pas d’un simple désaccord interne.
La situation ne relève donc plus d’une simple pluralité d’investiture (c’est-à-dire la désignation de plusieurs candidats par une structure habilitée). C’est bien plus grave.
Il s'agit plutôt :
- De la légitimité contre l'imposture;
- De la vérité contre la manipulation;
- D'un acte légal face à une mascarade illégale;
- D'un engagement réel face à une fiction politique;
- De l'honneur d’un parti piétiné par l’égo d’un homme isolé.
Appelons les choses par leur nom : c’est une fraude. Un faux. Un usage de faux. Une trahison.
Et dans ce contexte, toute tentative — même tacite — d’appui à cette candidature fantôme, par Élections Cameroun (ELECAM), le Conseil Constitutionnel ou par quelque bras du gouvernement que ce soit, relèverait non seulement de l’illégalité, mais du crime politique.
Car au-delà des textes, c’est l’âme d’un combat, la mémoire d’un engagement, et la dignité d’un peuple qui sont ici bafouées.