Actualités of Thursday, 31 July 2025

Source: www.camerounweb.com

Présidentielle 2025 : un homme de Dieu fait son entrée en jeu

Crainte de Dieu Crainte de Dieu

La situation entre le Conseil constitutionnel et les candidats de l’opposition est à l’origine des tensions actuelles observées ici et là. Des candidatures sont invalidées, même les plus enthousiasmantes, dont celle de Maurice Kamto et d’autres têtes pesantes. Une situation qui amène l’évêque de Bafoussam, Paul Lontsie-Keune à appeler à la vérité et à la conscience des membres de ce Conseil devant l’histoire, le peuple camerounais et Dieu.

La clameur du peuple camerounais est montée vers Dieu (cf. Ex 3,9) et est parvenue jusqu'à nous, nous qui observons au quotidien la scène sociopolitique de notre beau et grand pays le Cameroun. Ce cri du peuple qui déchire le silence et perce tous les bruits qui cherchent à l'étouffer, se fait davantage entendre au cours de ces dernières années qui nous conduisent à l'élection présidentielle annoncée pour le 12 octobre prochain.

Nous avons été attentifs aux débats passionnés portant sur la possibilité pour les uns et les autres de porter, selon les exigences de la loi, leur candidature pour briguer la magistrature suprême, qui est la plus haute fonction à laquelle tout citoyen camerounais peut légitimement aspirer. Ces débats suscités et provoqués sur le « mandat impératif » et le « mandat représentatif » avaient-ils pour objectif de disqualifier certains candidats ? Le peuple murmure... nous nous interrogeons.

Dans la perspective de cette élection présidentielle à venir, nous avons noté le report des élections municipales et législatives initialement prévues en mars 2025 et qui auront finalement lieu, s'il n'y a pas un autre glissement, après l'élection présidentielle. Ce report était-il motivé par des calculs à des fins politiciennes et stratégiques ? Le peuple murmure... nous nous interrogeons.

Nous avons enregistré 83 candidatures à l'élection présidentielle prochaine. Ce nombre record est-il le signe de vitalité démocratique ? Révèle-t-il une banalisation de la fonction présidentielle ou plutôt le désir que nourrit une large frange des citoyens camerounais pour l'alternance et le changement ? Dans notre grand et beau pays le Cameroun si avancé comme nous savons le dire en démocratie, le mot alternance devrait-il faire peur ? Le peuple murmure... nous nous interrogeons.

Nous avons observé toutes les restrictions systématiques des libertés publiques reconnues aux citoyens et aux partis politiques, ainsi qu'au rétrécissement de l'espace public. Ces comportements assortis de menaces, d'intimidations et d'interdictions traduisent-ils une certaine fébrilité démocratique ou une volonté de réduire le peuple au silence ? Le peuple murmure... nous nous interrogeons.

Nous avons aussi noté une explosion continue du tribalisme et des discours haineux dans les débats télévisés et les médias sociaux, qui divisent davantage les Camerounais.

Le fait de donner l'impression de relativiser un tel état de fait signifierait-il que l'on veut donner raison à l'adage diabolique selon lequel « il faut diviser pour mieux régner » ? Le peuple murmure... nous nous interrogeons.

Maintenant que le contentieux pré-électoral va bientôt commencer, nous en appelons à la vérité et à la liberté de conscience des membres du Conseil Constitutionnel et à leur sens de responsabilité devant le peuple camerounais, devant l'histoire et devant Dieu, qui est le Juge suprême. Nous les appelons à ne dire que le droit et rien que le droit, à rendre justice et rien que la justice ; loin de toute influence politique, administrative et partisane, par fidélité au serment qu'ils ont prêté, de telle sorte que le peuple ait vraiment la nette impression que la justice a été effectivement rendue, et comme le dirait Lord Hewart : « La justice ne doit pas seulement être faite, elle doit aussi être vue comme étant faite ».