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Actualités of Lundi, 14 Mars 2016

Source: cameroon-info.net

Controverse autour des circonstances du décès de Monique

Laquintinie de Douala, Archives Laquintinie de Douala, Archives

L’hôpital Laquintinie de Douala était-il la première formation sanitaire visitée par la famille de Monique Koumatei, la femme enceinte de jumeaux décédée samedi et dont le ventre a été ouvert par une de ses sœurs pour tenter de sauver les bébés? Etait-elle encore vivante à son arrivée dans cet hôpital de référence ? A ces questions, la réponse du compagnon de Monique, Mokoumba Hilaire se veut affirmative.

« Le matin, vers six heures, c’est elle-même qui a pris lé téléphone chez le voisin pour appeler sa mère et lui dire de venir parce qu’elle n’allait pas bien. Sa mère est arrivée et nous l’avons directement conduite à l’hôpital Laquintinie. Quand on est arrivés à Laquintinie, elle était encore vivante parce que les enfants bougeaient dans le ventre. Nous sommes d’abord allés à l’urgence mais on nous a renvoyés à la morgue. Quand on arrive à la morgue, le morguier nous demande de nous rendre à la maternité.

A la maternité, on nous dit que le seul médecin qui peut s’occuper de ma femme est en train de travailler. Ils ont refusé de la prendre charge malgré l’insistance du morguier qui leur a fait savoir que les enfants bougeaient dans son ventre… C’est là où sa sœur du village est allé chercher une lame pour l’éventrer », explique-t-il.

 Son témoignage concorde d’ailleurs avec  celui de la mère de Monique. « Quand on arrive à la maternité, on nous dit d’aller à la morgue. Le morguier  lui, nous renvoie à la maternité en nous disant que les enfants bougent dans le ventre. Là-bas, on nous dit que le médecin est occupé. On supplie de dire au médecin qu’il y a un cas d’urgence. On a vu deux femmes et un homme qui sont sortis mais qui ont été rappelés par le médecin.

Il leur a dit d’entrer et de refermer la porte après eux. C’est là où une sœur du village, ne souhaitant pas qu’on perde également les enfants a décidé de prendre la lame à la pharmacie pour l’éventrer. Mais en sortant les enfants, ils étaient déjà décédés. » A relaté la dame aux hommes de médias.

Mais cette version de la famille de la victime est rejetée par le directeur de l’Hôpital de Tergal qui soutient que Monique et sa famille ont bel et bien fait une escale dans le centre hospitalier qu’il dirige avant de se rendre à l’Hôpital Laquintinie. « Je saisis aussi cette occasion pour confirmer que la défunte est aussi passée dans notre formation sanitaire. C’est de la morgue de l’Hôpital de District de Nylon qu’elle est partie pour l’Hôpital Laquintinie.

Pour l’heure, tout s’est passé à partir de 8 heures 45. Le médecin de garde a fait le constat de décès, le corps était déjà convoyé à la morgue. La famille avait probablement des doutes et des suspicions. Elle a trouvé qu’elle pouvait aller à Laquintinie », a défendu le Dr Essaga Clément.

C’est donc cette deuxième version qui a été prise en compte par les autorités, au rang desquelles, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua le gouverneur de la Région du Littoral qui a donné un point de presse dans la matinée de dimanche à l’Hôpital Laquintinie et le Ministre de la Santé publique, André Mama Fouda qui s’est aussi exprimé sur la question depuis Yaoundé.