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Actualités of Tuesday, 3 May 2016

Source: cameroon-info.net

Affaire Monique: L’État aurait débloqué un million pour les Obsèques

Défunte Monique Koumatekel Défunte Monique Koumatekel

La dame décédée le 12 mars 2016, et donc le ventre avait été ouvert par une de ses sœurs pour tenter de sauver les jumeaux qu’elle portait, a été inhumé ce samedi 30 avril 2016 à Yabassi, son village natal.

Depuis samedi 30 avril 2016, Monique Alvine Koumatekel - la dame décédée le 12 mars 2016 à l’Hôpital Laquintinie de Douala alors qu’elle portait une grossesse gémellaire – repose dans son village natal à Yabassi, Chef-lieu du Département du Nkam.

D’après les informations obtenues auprès de la famille de la défunte, l’Etat aurait contribué à hauteur d’un million de Francs CFA pour l’organisation des obsèques.

Des obsèques, que la famille de la dame morte dans des circonstances troubles, avec ses jumeaux dans le ventre, accuse l’État d’avoir «confisqué».

À en croire la maman de Monique Koumatekel, le Gouvernement de Yaoundé aurait imposé un programme sans le consentement de la famille.

Après une veillée sans corps, jeudi dernier, la levée de corps qui a eu lieu vendredi à l’Hôpital Laquintinie a été un autre moment de désolation pour la famille, écartée des opérations.

Plusieurs proches de Monique Koumatekel n’ont même pas eu la possibilité d’accéder à la morgue où la mise en bière a été plus qu'expéditive.

La forte militarisation autour de cette institution hospitalière ne leur donnait malheureusement pas le courage de contester quoi que ce soit.

Le corbillard (un 4X4 presque banalisé) sorti en toute discrétion a immédiatement mis le cap sur Yabassi, escorté par la Police.

Impuissants devant ces manœuvres bien préparées par les autorités, les populations et la famille de Monique, sorties en masse pour rendre un dernier hommage à cette «brave dame» n’ont eu que leurs yeux pour pleurer.

Ceux qui devaient se rendre au village pour la suite des obsèques ont longtemps hésité avant de prendre place dans les deux camions du Secteur militaire numéro 2 (SMI 2) affrétés par l’État.

La cérémonie d’inhumation a connu une ambiance quasi similaire, samedi à Yabassi.

D’un bout à l’autre des obsèques, l’État aura réussi à «saboter le deuil de notre sœur», a déploré une proche de Monique Koumatekel.