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Actualités of Monday, 30 July 2018

Source: Detective nº 1053

Coalition de l'opposition: comment Osih et Kamto ont tout fait capoté

Le conseil électoral est en conclave depuis le 27 juillet dernier au siège d’Elecam à Yaoundé Le conseil électoral est en conclave depuis le 27 juillet dernier au siège d’Elecam à Yaoundé

Elections Cameroon (Elecam) a jusqu’au 8 août 2018 pour publier la liste définitives des candidats retenus pour le scrutin présidentiel. Les membres du conseil électoral se sont par conséquent réunis en session ordinaire vendredi dernier pour entamer l’examen des 28 dossiers enregistrés.

L’instance peut déclarer irrecevables certaines candidatures.

Dans ce cas, le conseil électoral doit notifier sa décision au candidat concerné et transmettre immédiatement une copie au Conseil constitutionnel. «Si un candidat présenté par un parti politique est déclaré inéligible par le Conseil Constitutionnel après la publication des candidatures, il peut être remplacé par un autre candidat proposé par le même parti», prévoit le Code électoral.

Les partis peuvent engager des recours devant le Conseil constitutionnel au sujet du rejet ou de l’acceptation d’une candidature. Il dispose d’un délai de deux jours après les dépôts des dossiers pour le faire. Le Conseil constitutionnel a pour sa part pour sa part dix jours (après le dépôt de la requête) pour se prononcer.

Lorsqu’un candidat décède avant l’ouverture de la campagne électorale, il peut être remplacé par un autre candidat que proposera son parti. Pour ce faire, la nouvelle candidature doit parvenir à la direction générale d’Elecam vingt jours avant le scrutin.

Dans les starting-blocks

En attendant qu’Elecam rende sa copie finale, on sait que le président sortant va retrouver face à lui quelques candidats qu’il a déjà affrontés : parmi eux, l’éternel opposant, Dr. Adamou Ndam Njoya, 76 ans, maire de Foumban, son fief de l’Ouest, et président de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), ainsi qu’une personnalité du Nord, Garga Haman Adji, président de l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD). Mais cette année et pour la première fois depuis les années 1990, le chef de l’Etat n’aura pas sur sa route le leader historique de l’opposition camerounaise.

John Fru Ndi a passé la main. C’est Joshua Osih, un homme d’affaires de 49 ans qui portera les couleurs du Social Democratic Front (SDF). Deux autres candidats se présentent pour la première fois : le Pr. Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), ancien ministre délégué auprès du ministre de la Justice qui a démissionné en 2011, et Me Akere Muna, l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats.

Autre personnalité qui compte faire entendre sa voix : Cabral Libii, initiateur de l’opération «11 millions d’inscrits», enrôlé par le parti Univers. Isaac Feuzeu du Mouvement pour l’émergence et le réveil du citoyen (MERCI) a jeté l’éponge pour soutenir le candidat du RDPC. La liste des candidats retenus ne comportent que deux femmes.

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Habiba Issa a passé outre les injonctions de son secrétaire général de soutenir Paul Biya. Elle porte les couleurs de l’Union des populations du Cameroun (UPC). L’opératrice Geneviève Zeh Amvene ira aux élections sans étiquette politique mais espère ramener les femmes au-devant de la scène politique.

Sans doute, ces deux candidates espèrent avoir plus de chance qu’Edith Kah Walla et Esther Dang, respectivement malheureuses 6è et 11è lors de la présidentielle de 2011.

Au chapitre des candidatures indépendantes déposées, quatre hommes et une femme ont osé franchir le pas dans un pays où la politique s'appuie beaucoup sur les structures de partis : Barin Koula Edouard, Rigobert Gabanmidanha, Hervé Choupo Kamgaing, Boboro Kekomo et Jean Patrice Etonde Etonde.
Mais ces candidats indépendants espèrent profiter de la lassitude des Camerounais pour la manière de faire des partis politiques. Au final, vingt-huit candidats se sont acquittés des 30 millions de F CFA de caution nécessaires pour faire acte de candidature.

Impossible coalition

Impossible d’imaginer qu’une candidature unique puisse sortir d’un regroupement de partis notamment du côté de l’opposition, les candidats ayant refusé une telle hypothèse.

Les manœuvres entre les formations politiques ont été effectivement faites pour construire des coalitions derrière tel ou tel candidat d’opposition. Mais, cela n’a pas permis de déboucher sur une plateforme unique ou une plateforme de convergence.

Il est clair qu’il y aura plusieurs candidats pour représenter les partis d’opposition à cette élection présidentielle. D’autant plus que les coalitions faites par les formations d’opposition sont essentiellement fragiles en ce sens qu’elles ne paraissent pas comme le produit d’une longue préparation ou d’une forte maturation, au niveau idéologique, programmatique et stratégique.
Dans ces conditions, il se présentera certainement des candidats qui parleront au nom de telle ou telle coalition. Mais il n’y aura pas une coalition forte parce que les forces de l’opposition ne seront pas parvenues à une convergence. Cela n’est pas possible.

En effet, il y a un désaccord sur les procédures qui auraient pu conduire à une candidature de consensus. Beaucoup de candidats tels que Maurice Kamto du MRC ou Joshua Osih du SDF ont refusé le principe d’une primaire entre des candidats d’opposition.

Dans ces conditions, même si les autres candidats envisageaient une telle procédure, elle n’est plus possible, d’autant les dossiers de candidature étant déjà acheminés auprès d’Elecam.

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Liste des candidats en lice

1) Ndjoumou léopold steves, union pour le redressement économique du Cameroun (ureC)
2) Bile olivier Anicet, union pour la fraternité et la prospérité (uFP)
3) Ndifor Afanwi Franklin, Mouvement citoyen national du Cameroun (MCNC)
4) Matomba serge espoir, Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs)
5) libii lingué Ngué Cabral, Parti univers
6) Fomo Ngotta Jean Marie, renaissance sociale démocratique du Cameroun (rsdC)
7) Ndemmano Antoine de Padoue, rassemblement démocratique du peuple sans Frontière (rdPF)
8) Biya Paul, rassemblement démocratique du people camerounais (rdPC)
9) Kamto Maurice, Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MrC)
10) Mvomo ondoua Aurel Cédric, Mouvement camerounais pour la sociale démocratique (MCPsd)
11) Zeh Amvene geneviève, candidate indépendante
12) Jean blaise gwet, Mouvement patriotique pour le changement du Cameroun (MPCC)
13) Gabanmidanha rigobert, candidat indépendant
14) Habiba issa, union des populations du Cameroun (uPC)
15) Barin Koula edouard, candidat indépendant
16) Etonde etonde Jean Patrice, candidat indépendant
17) Choupo Kangaing hervé, candidat indépendant
18) Engono valentin, union camerounaise pour la démocratie et l’innovation (uCdi)
19) Boboro Kekomo, candidat indépendant
20) Kisop bertin, Parti pour la justice sociale au Cameroun (PJsC)
21) Feuzeu isaac, Mouvement pour l’émergence et le réveil du citoyen (MerCi)
22) Muna ekere tabeng, Front populaire pour le développement (FPd)
23) Garga haman Adji, Alliance pour la démocratie et le développement (Add)
24) Adamou Ndam Njoya, union démocratique du Cameroun (udC)
25) Kum Ane ihims, bilingual yaounde Political Party (biya Party)
26) Chantal roger tuile, debout le Cameroun (dC)
27) Joshua osih Nambangi, social democratic Front (sdF)
28) Fouda essomba sosthène, Mouvement camerounais pour la social-démocratie (MCPsd)
29) djapa Charly, Parti socialiste et des écologistes Camerounais (PseC)