Dans une interview exclusive à Jeune Afrique, l'ancien ministre de Biya dévoile sa stratégie pour fédérer l'opposition et courtiser les militants du MRC
Par [Votre nom] - À partir de révélations exclusives de Jeune Afrique
L'opposition camerounaise vit des heures décisives. Dans une interview exclusive accordée à Jeune Afrique le 18 septembre 2025, Issa Tchiroma Bakary, candidat du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), a ouvert une brèche majeure dans l'échiquier politique en évoquant la possibilité de nommer Maurice Kamto Premier ministre en cas de victoire. Une révélation qui pourrait rebattre les cartes à trois semaines du scrutin présidentiel.



Interrogé directement par Jeune Afrique sur cette hypothèse explosive, Tchiroma Bakary n'a pas fermé la porte : « Permettez qu'à ce stade, la latitude soit laissée aussi bien au candidat que je suis qu'au professeur Kamto. Il joue un rôle majeur, même indépendamment de sa volonté. »



Cette déclaration exclusive recueillie par Jeune Afrique marque un tournant dans la stratégie du candidat FSNC. En refusant d'exclure cette nomination, il lance un signal fort aux militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), orphelins depuis l'invalidation de la candidature de leur leader.


Jeune Afrique révèle que Tchiroma Bakary va plus loin dans sa reconnaissance du leader du MRC : « Quand bien même il ne dirait rien, dès lors que, de manière utile et indélébile, il a marqué l'histoire politique de notre nation, qu'on le veuille ou pas, il reste un acteur à prendre en compte. »

Ces propos exclusifs dévoilés par Jeune Afrique trahissent une stratégie calculée : courtiser les déçus du MRC en érigeant Kamto en figure incontournable de l'opposition, tout en se positionnant comme le candidat capable de matérialiser leurs aspirations.


L'appel de Kamto : une « attention particulière » selon Tchiroma
Dans cette interview exclusive avec Jeune Afrique, le candidat FSNC réagit à l'appel lancé par Maurice Kamto le 17 septembre pour une alliance des candidats du septentrion. « Le professeur Kamto est un homme avisé. Je considère son appel comme sincère et il mérite qu'on lui prête une attention particulière », confie-t-il au magazine panafricain.

Jeune Afrique révèle que Tchiroma Bakary se dit « ouvert à toutes les concertations, sans conditions », adoptant ainsi une posture d'ouverture maximale qui contraste avec les divisions habituelles de l'opposition camerounaise.


Sur le front septentrional, Jeune Afrique lève le voile sur les tractations secrètes entre Tchiroma Bakary et Bello Bouba Maïgari. « Tout le monde sait que j'ai été deux ou trois fois chez le ministre d'État Bello Bouba Maïgari et qu'il est venu me rendre une visite de courtoisie aussi », révèle-t-il dans les colonnes du magazine.


Ces révélations de Jeune Afrique confirment l'existence de négociations de haut niveau, même si le candidat FSNC reste évasif sur leur aboutissement : « Pour l'instant, c'est la partie visible de ce qui peut se passer ou est en train de se passer. Mais ça n'est pas tout. »



L'approche dévoilée à Jeune Afrique s'inscrit dans un contexte particulier pour Tchiroma Bakary : ancien ministre de Paul Biya jusqu'en juin 2025, il doit convaincre de sa sincérité démocratique. « Les doutes sur sa personne et son retour tardif dans l'opposition sont encore nombreux », comme le souligne Jeune Afrique dans son analyse.
En se montrant ouvert aux alliances et en flattant l'ego de figures respectées de l'opposition comme Kamto, le candidat FSNC tente de surmonter ce handicap de départ révélé par Jeune Afrique.


Dans cet entretien exclusif avec Jeune Afrique, Tchiroma Bakary mise sur une stratégie de « consensus par le haut », comptant sur les leaders pour entraîner leurs bases respectives. Interrogé sur sa capacité à se retirer au profit d'un autre candidat mieux placé, il renvoie la question : « Laissez donc le processus de conciliation se dérouler normalement. »
Cette approche, dévoilée dans les pages de Jeune Afrique, révèle un candidat qui se veut rassembleur mais garde ses cartes cachées sur ses véritables intentions en cas d'échec des négociations.


Jeune Afrique révèle que l'enjeu central de cette stratégie d'alliance réside dans la captation des militants du MRC, formation politique la mieux structurée de l'opposition camerounaise. Privés de leur leader naturel, ces militants représentent un réservoir de voix crucial pour tout candidat aspirant à inquiéter Paul Biya.


En évoquant publiquement la possibilité d'un poste de Premier ministre pour Kamto, Tchiroma Bakary envoie un message clair révélé par Jeune Afrique : il est prêt aux compromis les plus audacieux pour construire une alternative crédible au régime en place.