Actualités of Tuesday, 9 September 2025

Source: www.camerounweb.com

CRTV : Entre sabotage et confusion, Samuel Eto’o et la Fécafoot en guerre contre les approximations médiatiques

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La tension entre Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), et la CRTV, la chaîne nationale camerounaise, atteint un nouveau palier. Après avoir publiquement qualifié la CRTV de « télévision de sabotage » il y a quelques semaines, les récents événements survenus au Cap-Vert semblent donner raison à l’ancienne star du football. Entre confusion sur la désignation du chef de délégation des Lions Indomptables et des déclarations contradictoires, la crédibilité de la chaîne publique est une nouvelle fois remise en question.

Lors de l’Assemblée générale de la Fécafoot, tenue jeudi dernier au Centre d’excellence de la CAF à Mbankomo, Samuel Eto’o a une nouvelle fois pointé du doigt la CRTV. Revenant sur la polémique autour de la position de Jean-Charles Castelletto lors de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, le président de la Fécafoot a rappelé avec amertume : « Un de mes anciens coéquipiers va à la télévision nationale, qui est devenue une télévision de sabotage, pour dire que Castelletto peut jouer arrière droit. Pourtant, Castelletto a joué arrière droit toute la saison en club. » Une sortie qui résonne comme un réquisitoire contre une chaîne accusée de désinformation et de manque de professionnalisme

Pour Eto’o, cette prise de position n’est pas anodine : elle s’inscrit dans une série de dysfonctionnements médiatiques qui, selon lui, nuisent à l’image du football camerounais. La direction de la CRTV, pour l’instant, n’a pas réagi à ces accusations.

Hier, à Praia, la confusion a atteint son paroxysme. Lors d’un entretien diffusé par la CRTV, Cyrille Tollo, conseiller numéro 2 du Ministère des Sports (MINSEP), était présenté comme le chef de délégation des Lions Indomptables. Pourtant, un communiqué officiel de la Fédération cap-verdienne de football a formellement identifié AhDou Karim comme le véritable chef de délégation. Pour enfoncer le clou, lors de la réunion technique précédant le match Cap-Vert vs Cameroun, AhDou Karim était bien présent… tandis que Cyrille Tollo brillait par son absence.
Cette contradiction flagrante entre les informations diffusées par la CRTV et la réalité du terrain interroge : comment une chaîne nationale peut-elle se tromper sur un détail aussi crucial ? Pour les observateurs, cette bourde s’ajoute à une longue liste d’approximations et d’erreurs qui sapent la confiance des supporters et des acteurs du football camerounais.

La CRTV, institution historique du paysage médiatique camerounais, est aujourd’hui au cœur d’une crise de légitimité. Entre les accusations de sabotage portées par Samuel Eto’o et les erreurs factuelles répétées, la chaîne peine à conserver son statut de référence. Pour de nombreux Camerounais, ces dysfonctionnements ne sont plus anecdotiques : ils reflètent un manque de rigueur et une perte de crédibilité qui pourraient avoir des conséquences sur l’image du football national
Face à ces critiques, la direction de la CRTV reste silencieuse. Une attitude qui, pour les détracteurs de la chaîne, confirme l’absence de volonté de transparence et de redressement.

La question est simple : la CRTV peut-elle se reformer pour retrouver la confiance des Camerounais ? Pour Samuel Eto’o et la Fécafoot, la réponse semble passer par un surcroît de professionnalisme et une collaboration plus étroite avec les institutions sportives. En attendant, chaque nouvelle erreur alimente la polémique et renforce l’idée d’un système médiatique à bout de souffle.
Une chose est sûre : dans cette guerre des egos et des approximations, ce sont les Lions Indomptables et leurs supporters qui trinquent.


Entre les coups de griffe de Samuel Eto’o et les bourdes à répétition, la CRTV est plus que jamais sous le feu des projecteurs. Pour éviter que la confusion ne devienne la norme, une remise à plat s’impose. Sinon, la chaîne nationale risque de perdre définitivement son statut de référence… au profit de médias plus rigoureux et plus proches du terrain.