Actualités of Monday, 15 September 2025

Source: www.camerounweb.com

CONFIDENTIEL: Chantages, promesses de postes et rivalités personnelles, les dessous troubles des négociations d'opposition

Chantages, promesses de postes et rivalités personnelles : Jeune Afrique dévoile les méthodes peu reluisantes des tractations pour une candidature unique
À un mois de la présidentielle camerounaise, Jeune Afrique lève le voile sur les coulisses tumultueuses des négociations entre partis d'opposition, marquées par des pratiques douteuses et des calculs purement personnels.
Nos sources exclusives au cœur des discussions révèlent un tableau édifiant des méthodes employées par les différents camps pour rallier des soutiens. Loin de l'image lisse d'une opposition unie par des idéaux communs, la réalité dévoilée par Jeune Afrique montre des tractations où l'argent et les promesses de postes jouent un rôle central.


Selon nos informations exclusives, l'entourage d'Issa Tchiroma Bakary a distribué des "promesses écrites" de postes ministériels pour s'assurer le ralliement de plusieurs figures de l'opposition. Jeune Afrique a pu consulter l'un de ces documents, daté du 5 septembre, qui garantit à un responsable de l'UPC "un poste de ministre d'État" en cas de victoire.

Un négociateur, sous couvert d'anonymat, confie à Jeune Afrique : "Tchiroma a sorti son carnet de chèques politique. Il promet jusqu'à quinze postes ministériels, trois ambassades et plusieurs directions d'entreprises publiques. C'est du jamais vu."


Cette stratégie a porté ses fruits puisque le groupe de Douala a fini par l'adouber le 13 septembre, mais elle suscite des remous. Anicet Ekane, pourtant allié, aurait exprimé en privé ses réserves sur ces "méthodes d'un autre âge", selon nos sources.

Jeune Afrique révèle les véritables raisons de la démission surprise de Maurice Kamto du Manidem le 12 septembre. Contrairement à la version officielle, nos sources exclusives indiquent que cette décision fait suite à un ultimatum de ses proches collaborateurs, excédés par son indécision chronique.


Un cadre du MRC livre à Jeune Afrique des détails inédits : "Maurice était tiraillé entre trois options : soutenir Tchiroma, se rallier à Bouba Maïgari ou maintenir sa ligne d'indépendance. Ses hésitations ont fini par agacer tout le monde, y compris ses plus fidèles lieutenants."

Plus troublant encore, Jeune Afrique a appris qu'un groupe de financiers proches de Kamto aurait conditionné leur soutien financier à sa capacité à "trancher rapidement". Cette pression économique expliquerait en partie sa volte-face sur sa démission du Manidem.


Nos enquêtes exclusives révèlent l'existence d'un système de "primes de ralliement" distribué par plusieurs camps. Jeune Afrique a recueilli des témoignages concordants sur la circulation de sommes importantes - entre 5 et 15 millions de francs CFA selon les cas - pour "convaincre" les dirigeants de petits partis.


Un responsable d'une formation politique de taille moyenne, approché par trois camps différents, témoigne auprès de Jeune Afrique : "J'ai reçu trois propositions chiffrées en une semaine. Certains offrent de l'argent cash, d'autres promettent de financer nos prochaines campagnes. C'est devenu un véritable marché."


Ces révélations de Jeune Afrique éclairent sous un jour nouveau les difficultés de l'opposition à s'unir, les considérations tactiques et financières l'emportant largement sur les convergences programmatiques.