Un jour, tôt ou tard, la vérité finit toujours par triompher. C'est l'un des assassinats les plus scandaleux qui se sont produits dans le pays, déclenchant la colère populaire qui est toujours forte aujourd'hui, des années après. Une partie a été pointée du doigt comme celle étant à la mise à mort de celui que tout le monde considère comme un héros national.

Il n'y a pas longtemps, des aveux ont été faits. Ils reconnaissent le mal occasionné et la douleur semée dans le cœur des Camerounais qui n'en démordent toujours pas. Sur sa page Facebook, le célèbre avocat Christian Bomo Ntimbane, un temps candidat à l'élection présidentielle d'octobre de cette année, en fait le résumé.

Les conditions d'un procès historique du peuple camerounais et des familles des nationalistes contre l'État français pour crime contre l'humanité sont désormais réunies.

L'État français, à travers une lettre officielle de son représentant dans les actes de la vie civile, à savoir son président de la République, vient de reconnaître avoir assassiné les nationalistes camerounais parmi lesquels Um Nyobe et d'avoir fait la guerre pour des raisons de domination colonialiste, constituant ainsi un crime d'agression, listée parmi les crimes contre l'humanité.

Il s'agit de ce qu'on appelle en droit un aveu. C'est une preuve qui pourra être étayée et appuyée par des éléments factuels du rapport de la Commission mémoire France- Cameroun, Ramondy-Blick Bassi cité par le président français et bien d'autres sources.

Les familles des victimes, les associations et ONG de droit de l'homme ou de protection des droits des peuples, ou même l'État du Cameroun peuvent désormais entrevoir des procès internationaux en réparation contre l'État français et certains autres militaires français vivants et ayant participé à cette guerre d'agression.