Quelques jours après l'arrestation d'Anicet Ekane, le ministre Atanga Nji a affirmé à des défenseurs des Droits de l'homme qu'il était prêt à payer le cercueil de l'homme politique.
Quelques jours après le décès d'Ekane, voici le ministre qui revient avec des déclarations crues et sans cœur à propos d'un homme qu'ils ont précipité vers la tombe.
Le Ministre de l’Administration Territoriale, qui aurait ordonné l’arrestation et la détention d’Anicet Ekane, a déclaré que l’opposant politique n’est pas mort en héros mais aurait troublé l’ordre public en préparant une insurrection et en interférant avec le processus électoral de 2025.
Il n’a exprimé aucun regret quant au décès du Président du MANIDEM en détention, alors que le gouvernement lui aurait refusé l’accès à des soins médicaux adéquats.
S’exprimant sur la chaîne gouvernementale PRC TV, M. Atanga Nji a accusé Anicet Ekane et son co-détenu, Djeukam Tchameni, d’avoir manipulé les jeunes à manifester contre le verdict de la présidentielle de 2025, un scrutin largement considéré comme truqué pour maintenir Paul Biya au pouvoir.
"Vous savez, être malade n’est pas un laissez-passer pour violer les lois de la République. Il y a des gens à l’hôpital dont les pieds sont enchaînés, parce que malgré les soins, ils sont coupables de quelque chose, alors ils paient le prix de leur culpabilité", a déclaré, sans aucun remords, Atanga Nji, justifiant les conditions inhumaines dans lesquelles certains détenus politiques vivent au Cameroun.
"Je suis très, très troublé lorsque les gens disent qu’il est mort en martyr, qu’il est un héros. Non — Jésus-Christ est mort pour sauver le monde. Après Jésus-Christ, on ne doit plus dire que quelqu’un d’autre est mort pour sauver l’humanité… Paix à son âme, certes, mais évitons de dire qu’il est un martyr ou un héros national, non", a ajouté le ministre.
Le gouvernement a promis d’ouvrir une enquête sur la mort d’Anicet Ekane en détention, alors que les appels à la transparence et à la responsabilité se multiplient.









