Le Préfet Mvogo Sylyac n'a pas pu intimider le maire Joseph Biyong comme il l'avait prévu. Accompagné d'une bataillon d'avocats, le préfet a été obligé de demander au maire de renter chez lui.

Le maire Biyong Joseph a en effet comme prévu, répondu à la convocation du préfet du Wouri Mvogo Sylyac accompagné de ses avocats dont Me Alice Nkom.

Le maire est retourné chez lui.

Quelques heures avant de se rendre à la convocation de maire a écrit une lettre aux Camerounais. Dans cette lettre que la rédaction vous rediffuse, l'élu dit qu'il est prêt à mourir pour avoir dit la vérité.


LETTRE OUVERTE À MES TRÈS CHERS COMPATRIOTES

"Je m'apprête à répondre à la convocation du préfet du département du Wouri, mais avant, je voulais vous faire part de ma position la plus sincère. Je suis prêt à me sacrifier pour la vérité, la justice et la démocratie, et je n'ai pas peur de le faire. Au contraire, c'est avec beaucoup d'honneur que je rêve connaître le même sors que Ruben UM NYOBE, Félix Roland MOUMIE et Ernest Ouandié.
🇨🇲Paix et bénédiction de Dieu sur eux.🇨🇲

Le Cameroun est à la croisée des chemins. Nous sommes face à une situation où la vérité est bafouée, où la justice est piétinée et où la démocratie est menacée. Nous ne devons pas rester silencieux face à l'imposture. L'église, la communauté musulmane et tous les Camerounais de bonne volonté doivent se lever pour défendre la vérité et la justice.

Nous sommes face à une situation qui met à l'épreuve nôtre foi, nôtre courage et nôtre détermination. Nous ne devons pas accepter que le mensonge et l'imposture soient érigés en vérité. Nous ne devons pas accepter que des chiffres fabriqués et sortis de nulle part soient imposés à nôtre peuple. Nous devons résister au mensonge même au prix de nôtre vie.

Nous, peuple camerounais, nous exigeons que la vérité des urnes soit rendu publique et que les 31653 Procès verbaux des bureaux de votes soient publiés pour lever toutes suspicions de chiffres fabriqués et permettre à chaque camerounais d'en être juge souverain devant sa conscience, devant Dieu et devant l'histoire. Nous ne pouvons pas accepter les chiffres proclamés par le Conseil constitutionnel sans preuve.

À défaut, nous appelons la communauté internationale à prendre ses responsabilités, à soutenir nôtre demande de transparence et à nous aider à rétablir la vérité et la justice dans nôtre pays. Nous appelons également les organisations de défense des droits de l'homme, les observateurs internationaux et les médias à se mobiliser pour soutenir nôtre lutte pour la vérité et la justice.

Nous sommes des Patriotes, nous aimons nôtre pays et nous voulons le sauver. Nous disons non à un État terroriste qui enlève nuitamment ses citoyens, les terrorise, les humilie et les séquestre dans les conditions inhumaines Nous voulons la paix mais pas une paix imposée par la terreur et la tyrannie. Nous ne nous laisserons jamais intimider par la peur ou la répression. Nous allons exiger la vérité et nous allons nous battre pour nôtre droit à la démocratie et à la justice.

À partir de ce moment, nous appelons tous les Camerounais quelques soit leur statut et leur fonction à se joindre à nous pour exiger la transparence et la vérité. Nous devons être unis et déterminés pour sauver notre pays.

Que Dieu fasse triompher la vérité dans nôtre pays et que Dieu bénisse le Cameroun".