Paul-Georges, êtes-vous surpris d'être appelé alors que vous n'avez plus marqué depuis début mars ?

Je ne suis pas un buteur, cela ne me dérange pas plus que ça de ne pas marquer car l'important est d'être décisif. Je viens en équipe de France pour apporter ce que je sais faire. J'arrive avec beaucoup de plaisir car je m'y attendais pas, mais ce n'est pas un cadeau, si je suis ici, c'est que je le mérite. J'ai envie de tout exploser. Dans le groupe, je tente d'apporter ma bonne humeur, ma décontraction.

Que représente l'équipe de France pour vous, natif du Cameroun ?

Jeune, j'avais cette idée de jouer pour le Cameroun. J'y ai grandi, j'y ai toujours des racines. Mais je me suis développé en tant que footballeur professionnel en France. J'ai connu les sélections françaises de jeunes, alors cela m'a donné envie de toucher à l'équipe de France. C'est un symbole, le Graal. C'est dans la suite logique car j'étais en Espoirs, même si on n'a pas atteint l'objectif (élimination en barrages de l'Euro U21 contre la Suède, en octobre dernier, NDLR).

Êtes-vous proche d'un départ de Rennes ou de rester ?

Je suis proche de rester car je n'ai pas reçu d'offre et le club non plus. Je n'ai pas non plus de velléité de départ. Nous sommes dans une bonne étape dans la reconstruction du club et je me sens bien à Rennes. Je n'ai pas d'envie particulière.

"Je suis un pur ailier à l'auxerroise"

Didier Deschamps a évoqué votre profil d'ailier, différent de celui des autres. Y a-t-il justement une forme de pression ?

Déjà, cela me fait plutôt plaisir, cela montre que j'ai des qualités propres. Si je peux aider le collectif, tant mieux. Après, l'équipe de France, c'est sur la durée, il faut être performant à chaque match de la saison et j'espère pouvoir le faire. Le coach a vu ce que j'étais capable de faire à Rennes et j'espère le refaire avec l'équipe de France. L'Euro 2016 est encore loin, ce ne sont pas deux matches qui vont faire la différence.

Que pensez-vous des autres joueurs offensifs qui, eux, ont envie d'évoluer dans l'axe ?

S'ils arrivent à être performants dans l'axe, pourquoi pas ! J'ai été formé à Auxerre, je suis un pur ailier à l'auxerroise, je mangeais la ligne, je débordais pour centrer. Maintenant, j'arrive à avoir une palette plus large (il joue à gauche, à Rennes, NDLR). Si je peux apporter en tant qu'ailier gauche ou droit, c'est très bien.

Quelque chose vous a-t-il impressionné à l'entraînement ?

Le fait d'être là, déjà, ça m'impressionne. J'ai envie de me mettre au niveau de mes coéquipiers, car, à l'entraînement, il n'y a pas beaucoup de déchet technique.