C’est un véritablement mouvement d’humeur qui s’est déroulé ce mercredi 24 décembre à Bonabéri (Doula). Des conducteurs de taxi-moto ont exprimé leur colère contre les agents de la police républicaine.

L’incident ferait suite au refus du vendeur de verser 500 FCFA, présentés comme « l’argent des fêtes », à un agent ce qui a entrainé la confiscation de sa marchandise. Ce dernier s’est agrippé au pick-up de la police pour s’opposer à la confiscation de sa marchandise. Les conducteurs de taxi-moto témoins de la scène sont sortis nombreux soutenir le commerçant et empêchant le pickup de la police de partir.

Au-delà du caractère spectaculaire de la scène, l’affaire pose de graves questions sur le respect des principes républicains. L’extorsion présumée, l’abus d’autorité et la confiscation arbitraire de biens constituent autant d’atteintes à l’État de droit et aux droits fondamentaux des citoyens. Ces pratiques, dénoncées de longue date par les populations et les organisations de la société civile, minent la confiance entre forces de l’ordre et administrés.

Les conducteurs de moto, témoins directs de l’altercation, décrivent un climat de pression quotidienne où de petites sommes exigées deviennent un impôt illégal, particulièrement lourd pour les petits commerçants déjà fragilisés par la conjoncture économique. En agissant ainsi, certains agents donnent l’image d’une police instrumentalisée à des fins personnelles, loin de sa mission première : protéger les personnes et les biens, et faire respecter la loi avec impartialité.

Face à la répétition de tels incidents dans plusieurs villes du pays, l’urgence d’une réponse institutionnelle s’impose. Des enquêtes indépendantes, des sanctions effectives et une réforme en profondeur des pratiques sont nécessaires pour restaurer l’autorité morale de la police et réaffirmer les valeurs républicaines.