Lutte contre la pauvreté: 234 millions distribués aux habitants de l'EST

Batouri et Bétaré Oya avec chacun 1500 bénéficiaires viennent de boucler avec succès la cinquième phase des travaux à haute intensité de main-d’œuvre (Thimo) du Projet Filets sociaux.

C’est un projet du ministère de l’économie, du plan et de l’aménagement du territoire (MINEPAT) dont l’objectif principal est la lutte contre la pauvreté chronique. Il ressort de la rencontre d’échanges et de capitalisation tenue le 9 août dernier à Bertoua, et qui a regroupé les différentes parties prenantes qu’au-delà de l’économie locale qui a été fortement boostée, les communes de Bétaré Oya et Batouri affichent désormais un meilleur visage.

« L’essentiel des microprojets réalisés a porté sur les travaux d’assainissement tels que le curage des caniveaux, et le cantonnage routier. Ce qui permet aujourd’hui une circulation fluide des véhicules, et une très forte baisse de l’insalubrité dans les centres urbains de ces communes » affirme Epando Sinclaire, l’un des ingénieurs de l’Ong Service d’Appui aux Initiatives Locales de Développement (SAILD) à charge de la mise en œuvre de ce projet.

Du côté des bénéficiaires, l’on se félicite du bon déroulement des travaux car c’est chacun qui a essayé du mieux qu’il pouvait de tirer profit de l’argent perçu.

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Satisfecit des bénéficiaires pour Kpanou Ndoke Sylvie, bénéficiaire du village
Mama situé à proximité de Batouri, « cet argent m’a permis d’augmenter mon fonds de commerce et de diversifier les produits que je vends dans mon alimentation » a-t-elle déclaré.

Marigoh Yves un maçon qui a travaillé dans les chantiers de Bétaré Oya confie : « grâce à ce projet, j’ai pu acquérir un matériel de travail qui me permettra d’être plus efficient et compétitif dans la réalisation des travaux de construction », a-t-il affirmé.

Même son de clôche pour Ndjaromboyo Adolph, un carreleur de Batouri. Dans l’ensemble, le passage du Projet filets sociaux a fait revivre les activités génératrices de revenus. Même sentiment de satisfaction au niveau des exécutifs communaux concernés, qui en redemandent. « Ce projet est venu alléger les charges de notre commune sur le plan de l’assainissement. Malheureusement, il n’a pu toucher que 39 villages sur la centaine que compte notre collectivité territoriale.

Nous souhaitons donc que ce projet revienne pour l’étendre ces autres contrées », a insisté le représentant du maire de Batouri. D’après Michelin Njoh le coordonnateur du Projet filets sociaux, cet espoir de pouvoir faire bénéficier à nouveau ces communes n’est pas totalement exclu, dans la mesure où le projet Filets sociaux vient de bénéficier d’un financement additionnel de la Banque Mondiale et la région de l’Est sera une fois de plus concernée.

Tout n’a cependant pas été rose durant cette phase du projet, notamment des morsures de serpents et des scorpions sur le site de Batouri, dont l’un des bénéficiaires a malheureusement succombé. Michelin Njoh a promis des mesures de protection plus adéquates à l’avenir.