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Actualités Régionales of Wednesday, 1 November 2017

Source: camer.be

Ambazonie: des manifestations publiques interdites à BALI

Tout volontaire surpris en train de manifester sera ejecté d'un projet de culture du manioc Tout volontaire surpris en train de manifester sera ejecté d'un projet de culture du manioc

Le sous-préfet met en garde les volontaires de l’Ascnpd. Une cinquantaine de jeunes volontaires seront formés à la culture du manioc et du maïs pour leur propre compte.

« Tout volontaire surpris en action dans les manifestations publiques sera immédiatement radié du projet et remis à la disposition de judiciaire » menace le préfet Dolingo Bikinn Diongo de l’arrondissement de Bali pour qui « les volontaires ne doivent pas participer aux activités qui menacent l’unité et l’intégration nationale».

Il ajoute « j’en appelle aux volontaires de démontrer un comportement exemplaire pendant la période de formation afin d’acquérir des attitudes morales et civiques de même que des compétences professionnelles.Que les volontaires sachent qu’à partir de maintenant, ils sont sur le viseur de l’administration ».

C’était mercredi dernier 25 octobre 2017, à l’occasion de la cérémonie de lancement de la formation de la cuvée 2017 des jeunes volontaires du village pionnier de production de Bali dans le département de la Mezam. Laquelle formation va durer 6 mois. Une initiative de l’agence du Service civique national de participation au développement (Ascnpd).

Et comme l’a si bien rappelé Jick Barnabas E coordonateur de l’Ascnpd dans le Nord-Ouest,le concept de village pionnier de production englobe la formation des jeunes âgés de 18 à 45 ans à la production agricole, à protection civile, au secourisme, à l’entrepreneuriat, au sport et à la éducation physique ainsi qu’au civisme.

Pendant et après la formation, les cinquante volontaires de cette cuvée recevront du matériel de soutien pour faciliter la formation et la production. Pour le cas des volontaires de Bali, ils ont reçu du matériel didactique, des intrants et équipements agricoles qui leur permettront de produire du manioc et du maïs.

Le Fon de Balinyonga en partenariat avec la commune de Bali a gracieusement mis 20 ha de terre à la disposition de ce projet qui viendra certainement sortir la cinquantaine de jeunes volontaires de la misère et de la pauvreté.

Pour le coordonateur régional de l’Ascnpd « avec l’équipe des experts dans les différents domaines, nous sommes convaincus que les jeunes volontaires seront, au terme de la formation, outillés en notions qui leur permettront de servir de modèle et de rectitude morale dans l’arrondissement de Bali.

Ils serviront, à travers leurs comportements et actions de multiplicateurs de la bonne volonté et d’agents de construction de la paix».

Le premier adjoint au maire de la commune de Bali, n’a pas tari d’éloge à l’endroit du Dg l’Ascnpd, son coordinateur régional et singulièrement à Mme Nanjoh Josephine Nahnyonga (Daf de l’Ascnpd) pour le choix de Bali comme site de ce projet.

Il n’a pas manqué de saluer la sensibilité du Fon Dr Sénateur Doh Ganyonga III pour le développement de la municipalité. Et pour cause dit-il « un tel projet gigantesque n’aurait pas été faisable si le Fon n’avait pas offert les 20ha de terre ». Et le sous-préfet de rassurer quant à la détermination de ses services, avec la collaboration de la municipalité et l’autorité traditionnelle de veiller à la démarcation et la sécurisation de cet espace pour les besoins de la cause.

Ceci afin d’éviter tout empiètement et permettre aux générations futures d’y mener aussi leurs activités de production. Il a enjoint les forces de l’ordre de rester vigilants et d’assurer la sécurité des volontaires, des formateurs et du matériel mis à la disposition de ce projet.

Il est à noter que le village pionnier de production de Bali est le deuxième dont bénéficie la région du Nord-Ouest après celui de Mambim dans l’arrondissement de Babessi, département du Ngoketunjia.

Mais à la fin de cette formation, les jeunes pionniers dans leurs villages respectifs auront-ils facilement des terres pour mettre en pratique les connaissances qu’ils vont acquérir ? C’est le gros problème des femmes et des jeunes du Cameroun qui font l’agriculture.