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Actualités Régionales of Jeudi, 14 Décembre 2017

Source: journalducameroun.com

Un vigile reçoit une balle de sa propre arme à Kolofata

Mahama Abba a trouvé la mort à cause d’une mauvaise manipulation Mahama Abba a trouvé la mort à cause d’une mauvaise manipulation

Mahama Abba a trouvé la mort à cause d’une mauvaise manipulation de son fusil.

Un incident est survenu ce jeudi 14 décembre, vers 06h du matin à Assigachia, dans l’arrondissement de Kolofata (région de l’Extrême-Nord du Cameroun). Le nommé Mahama Abba alias Tella a reçu une balle au niveau du ventre. Le tir est parti de sa propre arme. En effet, le quadragénaire travaillait au sein du comité de vigilance de la localité. A ce titre, il détenait une arme de fabrication artisanale.

Dans les détails, ce matin, il essayait d’enlever le fusil de son épaule et la bandoulière aurait coincé la gâchette. Une balle serait ainsi partie se loger dans l’abdomen du vigile.

D’après une source généralement bien informée, c’est le premier incident de ce genre ou du moins, le premier dont on entende parler dans la zone, menacée par les incursions de Boko Haram. Depuis les premières attaques de la secte en 2014, les populations des villages (frontaliers au Nigeria) régulièrement ciblés par les terroristes, en accord avec les autorités camerounaises, ont monté des comités de vigilance.

Ceux-ci avaient pour missions de recueillir des renseignements susceptibles d’aider les forces de défense de neutraliser d’éventuelles menaces. En somme, il s’agissait d’ouvrir l’œil, de prêter l’oreille et de transmettre à qui de droit, c’est-à-dire aux autorités administratives, policières ou militaires.

Seulement, ces comités de vigilance se sont peu à peu mués en groupes d’auto-défense, ce qui a donné la latitude à leurs membres de détenir des armes (de fabrication artisanale). La faute aux effectifs des forces de défense, qui ne peuvent pas toujours se déployer dans tous les recoins de la région de l’Extrême-nord.

Cependant, regrette notre source, ces vigiles sont parfois des bergers ou des agriculteurs, à qui l’on n’enseigne pas toujours le maniement des fusils.