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Actualités Régionales of Thursday, 8 June 2017

Source: chateaunews.com

Un magistrat accusé de vol à Maroua

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Likeme Lucas Sidoine Melson, substitut du procureur No11 au parquet de Maroua, est accusé de vol, agression, d’abus de pouvoir et plusieurs autres faits évoqués dans une plainte déposée auprès des services compétents.

Me collaborateur de Laurent Esso, dans la ville de Maroua, est entré par escalade dans le domicile de Hamadou Ousmanou, operateur économique résidant dans le chef-lieu de la région de l’Extrême-nord.

Malgré son statut d’homme de loi, les agissements de Likeme Lucas Sidoine Melson, magistrat de son état, sont fortement déplorés par de nombreux concitoyens. Selon certaines indiscrétions, le haut fonctionnaire de justice serait un homme de mauvaise moralité et insolvable.

« Il n'est pas à son premier forfait et est plusieurs fois cité dans les affaires d'anarques des usagers," révèle une source sécuritaire sur place.


À l’origine de la plainte, un problème de loyer réclamé au sieur Hamadou Ousmanou. L’irruption musclée des représentants de l’ordre publique le samedi 27 mai dernier et les dégâts causés ont courroucé la victime.

« J’ai été surpris de voir un homme et des policiers s’introduire dans mon domicile sans permission et me séquestrer injustement pendant un bon moment. Sans comprendre ce qui m’arrivait, j’ai d’abord cherché à limiter les dégâts. S’il n’y avait pas eu ces uniformes de polices, j’aurai pensé à une agression, des braqueurs. » confie le séquestré à domicile.

Aux accusations de mois de loyer impayés, la victime brandit les reçus de versement dont le denier date du 24 mai écoulé puisque ce dernier dit jouir de son domicile au quartier Domayo comice depuis 30 ans. Le propriétaire, un certain Djouldé, ne s’est pas prononcé sur les faits. Comment donc expliquer ?


Plus grave, le plaignant déplore la perte au commissariat d’une somme de 250.000 FCFA délestée de son portefeuille et une montre d’une valeur estimée à 350.000 de nos francs qu’il portait sur lui. Passée cette mauvaise passe, la victime s’est rendue dans un service de santé pour recevoir des soins d’urgence. Selon le constat du médecin qui a effectué la consultation, la victime aurait subi des traumatismes au niveau des côtes et du cou.
Également relevée, la présence du sang dans les crachats, signe d’une blessure interne qui pourrait être grave. Devant l’ensemble de ces préjudices, Hamadou Ousmanou a déposé une plainte auprès du Procureur de la république auprès des tribunaux de première instance de Maroua et de Grande instance du Diamaré ce 29 mai en matinée, contre son agresseur et ses acolytes.

Le nommé Likeme Lucas Sidoine Melson et deux éléments de police du commissariat du 1er arrondissement de Hardé sont donc ciblés dans cette affaire.

« Nous recevons presque chaque jour des plaintes contre ce collègue et j’avoue que les actes qu’il pose n’honorent pas notre profession » déclare un magistrat en service au parquet de Maroua.
Pour la victime, l’affront ne pourrait être pardonné aussi facilement.

« Ce qui me fait mal c’est que tout cela s’est déroulé sous le regard de mes proches et enfants. Les deux éléments de police m’ont violenté et déchiré mes vêtements avant de me conduire au commissariat de force où j’ai été privé de ma liberté de 7H à 10H40 minutes. Vous vous imaginez à mon âge, 48 ans, subir une telle humiliation ? » Ajoute Hamadou Ousmanou.
Dans sa plainte, il évoque les faits de violation de domicile, menaces, destruction de biens, vol, arrestation et séquestration arbitraires, punis par le code pénal camerounais.


« Likeme Lucas est un magistrat, j’ai agis en tant que représentant de la force publique. Cet individu a un an d’arriérés de loyer. Si nous restons sans rien faire, on va dire que la justice est corrompue » a déclaré Likeme Lucas Sidoine, substitut du procureur No 11.

Hamadou Ousmanou n’entend pas se laisser influencer par son statut judiciaire. L’affaire portée en justice fait déjà beaucoup de tapage dans la ville de Maroua vue les multiples frasques attribuées au magistrat en question. Attendons simplement la suite de l’affaire.