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Actualités Régionales of Wednesday, 13 May 2015

Source: Mutations

Recrudescence du phenomene de mutilations des corps a Bertoua

Comme en octobre, décembre 2014 et avril 2015, des éléments de la police judiciaire ont découvert, dimanche dernier, la dépouille mutilée d’un jeune homme.

C’est aux environs de 09 heures, le 10 mai 2015, que les policiers débarquent au lieu de la gare routière des agences à Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est. Ces derniers ont été alertés par les populations, suite à la découverte d’un corps sans vie près d’un garage automobile.

Selon les premières constatations du médecin légiste dépêché sur le lieu de la découverte macabre, ce jeune homme, âgé d’une vingtaine d’années, aurait été agressé et mortellement frappé à la tête.

Ses assaillants lui auraient ensuite tranché la langue. Cette victime, encore non identifiée, a été retrouvée par des passants, le visage baignant dans son propre sang. Il aurait également abondamment saigné du nez.

Faute d’identification et dans la mesure où personne n’a encore réclamé la dépouille de cet infortuné, les éléments de la police judiciaire l’ont conduit à la morgue de l’hôpital régional de Bertoua et un appel a été lancé à quiconque aurait des informations susceptibles d’identifier ce corps.

Des sources policières pensent à priori que ce crime serait le pathétique résultat d’un règlement de compte entre «Nangaboko», entendez enfants de la rue. Une enquête est ouverte à l’effet de faire la lumière sur les circonstances de ce décès.

Une chose semble cependant curieuse, c’est le fait que quelques heures après le départ de la police, plus aucune personne aux alentours du lieu du crime n’avoue être au courant de cette infamie. Dans un environnement comme celui-là où les nouvelles vont vite, aucune rumeur ne circule. Ces crimes qui peinent à être élucider se multiplient à Bertoua.

On se souvient encore de cette jeune fille qui avait été froidement assassinée au quartier Mokolo dans la nuit du 22 au 23 octobre 2014. Poignardée de plusieurs coups dans le dos et la nuque, la jeune fille, jusqu’alors étudiante à l’école des infirmiers de Bertoua avait été arrachée à la vie à la fleur de l’âge.

Jusqu’à ce jour, son meurtrier court toujours. Par ailleurs, en décembre 2014, des éléments de la brigade de gendarmerie de Mandjou découvraient le corps d’un homme en état de putréfaction avancé.

A la même période, le corps sans vie d’une jeune fille était découvert au quartier Nkolbikon. Cette malheureuse avait été dépouillée de ses parties génitales. Pour ces victimes non identifiées à ce jour, les causes de ces crimes crapuleux demeurent jusqu’à présent inconnues.