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Actualités Régionales of Tuesday, 8 March 2016

Source: cameroon-info.net

Plus de démarcheurs devant la trésorerie générale de Bertoua

Bertoua Bertoua

Ces intermédiaires terniraient l’image des services

Les démarcheurs de la trésorerie générale de la ville de Bertoua, capitale régionale de l’Est sont désormais persona non grata. En effet, le Trésorier Payeur Général (TPG), Jean Didier Afane Fono, a commis un communiqué allant dans le sens de la fin des activités de ces intervenants dans le suivi des dossiers dans ses services.

Pour justifier cet acte administratif signé le 09 février 2016, le trésorier payeur général (TPG) de Bertoua invoque «l’une des recommandations fortes de la conférence annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés du Ministère des Finances (MINFI) en début février dernier. Invités à ces assises, les responsables des organisations patronales du Cameroun (GICAM, ECAM, MECAM) ont indiqué que la présence de ces intermédiaires dans nos couloirs ternit l’image de nos services», apprend-on dans les colonnes du Quotidien de l’Economie, parution du mardi 8 mars 2016.

Des sources du journal à la trésorerie de Bertoua laissent d’ailleurs entendre que «la plupart de ces intermédiaires qui représentent les opérateurs économiques, contrairement à ce qu’ils laissent croire, ne maîtrisent pas toujours ni les procédures ni les délais de ces dernières. D’où les nombreux rejets de dossiers souvent pour des peccadilles qu’on aurait pu éviter si l’on avait laissé nos services s’occuper des dossiers en conformité avec les procédures».

Quant aux opérateurs économiques, ils avouent faire souvent appel aux services de ces démarcheurs au niveau des finances mais, «tous les démarcheurs ne sont pas toujours les nôtres», se défendent-ils. Un démarcheur a confié dans les colonnes du journal que «nombreux parmi nous font également ce travail pour le compte des personnels du MINFI. Ils sont parfois le guichet de versement des dessous de table pour faire avancer un dossier. Dans ce cas, ils sont les premiers à aller vers les opérateurs économiques pour les situer sur le niveau d’avancement des dossiers de chacun. La technique consiste alors à «révéler» au prestataire que son dossier comporte des anomalies qu’on peut arranger à coups de CFA».

Le phénomène n’est pas nouveau, et la pratique gagne de plus en plus des services administratifs et financiers des grandes villes camerounaises. Cependant, service rendu et corruption s’y mêlent, avec très souvent la complicité des agents de l’Etat.