Menchum: les enseignants grévistes menacés de sanction

Les Camerounais ont compris qu’il est temps de prendre le taureau par les cornes en portant au plus haut niveau leurs revendications avant que les rideaux ne tombent sur la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) version féminine. Ils savent très bien que les autorités camerounaises ne voudraient pas des bruits en ce moment où plusieurs étrangers se trouvent sur le sol camerounais.

Les syndicalistes en profitent pour dépoussiérer tous les dossiers qui étaient dans les tiroirs dont leurs revendications avaient certainement été réprimées comme d’habitude. Les agents de la société Le Bus ont vite compris et en début de semaine, ont barré la route avec deux grands bus, non loin du poste de Police de Nlonkgkak. Ils ont été entendus au plus haut sommet de l’État et sur «hautes instructions» ils passeront à la caisse.

Les seigneurs de la craie ont compris le fonctionnement du système et annoncent aussi leur mouvement d’humeur dans les prochains jours. Ceux du Département de la Menchum préparent une grève dès lundi 21 novembre selon des renseignements reçus par le Préfet du Département, Benoit William Emvoutou.

Dans un message porté adressé aux délégués des Enseignements secondaires et celui de l’Éducation de base, le Préfet leur demande de prendre des «dispositions nécessaires» pour empêcher cette grève. «Les enseignants contrevenants ainsi que les Chefs d’établissements au sein desquels tout mouvement de grève serait enregistré feront l’objet de sanctions appropriées», menace le Préfet.