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Actualités Régionales of Friday, 20 October 2017

Source: rural-info.net

Les populations d’Eloumden ont barré la route à l’entreprise chinoise CCCC

Elles manifestent leur mécontentement quant au non respect du cahier des charges Elles manifestent leur mécontentement quant au non respect du cahier des charges

Ce mercredi, 18 octobre 2017 n’a pas été comme les autres à ELOUMDEN I et II, deux villages situés dans la commune de MBANKOMO, département de la Mefou-et-Akono. Les populations de ces villages ont pris d’assaut la route qui conduit dans la carrière exploitée par les chinois. Elles manifestent leur mécontentement quant au non respect du cahier des charges de l’entreprise chinoise, qui s’était engagée à construire une route dans ces villages.

Malgré les multiples requêtes adressées à l’entreprise et aux autorités administratives par les riverains, rien n’a été fait pour que la situation change. Elles ont décidé comme l’affirme un riverain de « prendre leur destin en main » en barrant la route aux camions chinois qui font les va-et-vient avec les produits de carrière.



Un riverain explique la situation: «Depuis fin décembre 2015, l’entreprise exploite la carrière pour la construction de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen. Lors de notre première rencontre avec la société avant le début de l’exploitation, nous lui avons exprimé certains besoins de la population et ces besoins ont été mis dans le cahier des charges ; et parmi ces besoins, il y avait l’aménagement de la route. Voici environ trois ans aujourd’hui que l’exploitation a commencé mais le cahier des charges n’est pas respecté. Les chinois jouent au petit malin. Nous avons écrit au maire, au sous-préfet, au préfet mais rien. Aujourd’hui nous avons décidé de prendre notre destin en main et barrer la route jusqu’à ce que les solutions concrètes soient trouvées. Lorsqu’il pleut ici, c’est un véritable calvaire. Si tu es sur ta petite moto et qu’un camion vient en face de toi, tu es obligé de tomber dans la brousse et c’est tout cela qui nous énerve aujourd’hui. Donc nous sommes fatigués de cette situation qui nous empêche d’être à l’aise dans notre village ; lorsqu’ils vont finir l’exploitation et partir, c’est nous qui allons souffrir ».

La situation est restée tendue jusqu’à la fin de la journée ; mais à notre départ, l’on pouvait apercevoir les camions racleurs de la société chinoise qui se déployaient sur le lieu de manifestation, ceci surement pour le début des travaux.