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Actualités Régionales of Monday, 24 August 2015

Source: cameroon-info.net

Les motos taxi désormais interdits de circuler de 22h à 5h dans la Vina

Motos-taxis Motos-taxis

Le préfet du département de la Vina dans la région de l’Adamaoua a sorti le 14 août dernier, une décision interdisant l’exercice de l’activité de transport des biens et personnes entre 22h et 5h du matin par motos taxis dans la ville de Ngaoundéré, son unité de commandement.

Egalement concernés par la même décision, les propriétaires et gérants de débits de boissons qui sont sommés de fermer désormais à partir de 20h.

« La recommandation que je peux faire envers les populations c’est qu’elles comprennent l’importance et l’utilité de cette mesure. Nous leur demandons de les respecter, c’est leurs contribution aussi dans l’effort que tous les camerounais sont entrain de fournir pour que nous puissions vaincre cette secte nébuleuse qu’est Boko Haram. », a déclaré le préfet au micro de la chaîne de télévision privée Canal 2 International.

Sur le terrain, il fallait s’y attendre, les avis sont partagés au sujet de cette décision prise par l’autorité préfectorale du département de la Vina. Si certains conducteurs de motos taxis ont accepté la décision par défaut, arguant ne pas vouloir ni pouvoir se battre contre la loi, les propriétaires et tenanciers de débits de boisson, quant à eux, sont mécontents dans l’ensemble du fait que c’est une fois la nuit venue que les bar, snack et compagnie se remplissent… les clients travaillant en journée.

Interrogé par la chaîne Canal 2 international, un propriétaire de bar a ainsi déclaré : « La décision du préfet peut être compréhensible, mais elle aura de lourdes conséquences économiques sur notre activité. En toute franchise, 70-85% de nos recettes sont réalisées entre 19h et minuit ; vous pouvez donc imaginez que fermer un débit de boisson à 20h ne fera que faire perdre de l’argent voire envoyé certains d’entre nous au quartier. C’est dans la nuit que les gens viennent se détendre autour d’une bière, pas en journée. Si cette décision persiste, elle sera catastrophique pour notre secteur d’activités. »

Dernière interdiction et non des moindres, l’arrêté préfectorale interdit « toutes activités liées à la mendicité dans la ville de Ngaoundéré.

Cette dernière interdiction sera difficile voire impossible à respecter ou à mettre en œuvre, car pour qui connaît le septentrion en général, le niveau de misère ambiant dans cette partie du pays est telle que la mendicité de certains enfants par exemple, au-delà des personnes âgées et fragiles ou invalides, est entretenue par leurs familles respectives. Dans la ville de Kousseri par exemple, dans le département du Logone-et-Chari, les enfants-mendiants évoluent en bande à longueur de journée, se baladant avec des assiettes en inox pour quémander de la nourriture ou de l’argent en espèce.