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Actualités Régionales of Friday, 23 October 2015

Source: cameroon-info.net

Les agents communaux traités d’escrocs par les motos taximen à Douala

Dans la journée du mardi 20 octobre 2015, un agent communal de la mairie de Douala 3ème a eu une vive altercation avec un dénommé Stéphane, moto taximan au lieu-dit carrefour Nelson Mandela à Douala. L’origine de la discorde est le fait que le moto-taximan n’ait pas payé la taxe sur l’impôt libératoire.

«Vous vous prenez pour qui ?», s’écrie le conducteur de moto. «Ma moto est flambant neuve, vous n’avez pas le droit de me demander l’impôt libératoire ni l’assurance», se justifie-t-il. Le contrôleur quant à lui sortant de ses gongs, dépossède le chauffeur de son engin et ordonne la mise en fourrière, apprend-on des colonnes du journal La Nouvelle Expression du mercredi 21 octobre 2015.

L’empoignade prend d’énormes proportions et chacun est, d’après le journal, entouré par ses compères. A en croire les motos taximen, le fait d’avoir une moto neuve justifie le non-paiement des taxes. «Cela fait deux semaines que j’ai acheté ma moto. Je n’ai pas encore trouvé les moyens financiers pour l’assurance, l’impôt libératoire et autre» affirme Achille Kamga, moto-taximan.

Il avoue aussi avoir été stoppé pour un contrôle et les agents communaux ont exigé la somme de 10 000 FCFA pour ne pas envoyer sa moto à la fourrière. «C’est après trois heures de négociations qu’ils ont daigné accepter de prendre les 5 milles francs que j’avais sur moi. C’est l’arnaque et ce n’est pas normal. Nous sommes contre cette manière de travailler», dit M. Kamga offusqué.

Jean Mbondo Ngambi, chef service fiscal à la mairie de Douala 1er, balaie tout simplement du revers de la main ces accusations d’arnaque et d’escroquerie. D’ après lui, les agents de terrain sont suffisamment outillés pour ne pas se rabaisser à de telles besognes.

Cependant, il peut avoir des accrochages dûs au fait que leur travail les contraint à rester des heures durant sous le soleil, ce qui peut favoriser les tensions. De plus, «les agents adoptent la même attitude que les benskineurs prompt à fuir parce que pas en règle» dit-il. Il serait préférable pour les conducteurs d’être en règle s’ils ne veulent pas avoir de problème avec la commune.