La ville d’Edéa sans eau depuis près de deux semaines

Le slogan l’eau c’est la vie prend tout son sens dans la ville d’Edéa depuis deux semaine, suite à la disparation subite et sans explications de l’eau dans les robinets et mêmes dans les bornes fontaines. A longueur de journée, il est devenu fréquent de voir des enfants, des jeunes, des femmes parcourir, récipients sur la tête ou en mains, de longues distances à la recherche hypothétique de l’eau potable.

La situation est devenue si critique que certains habitants, même véhiculé, doivent chercher de l’eau durant de nombreuses heures. C’est le cas de Simon, présenté sur la chaîne de télévision privée Canal 2 International, qui s’est lancé à la recherche de l’eau depuis 6h du matin et ce jusqu’en début d’après-midi, à bord de son véhicule dans lequel sont chargés de gros fûts vides.

Parti du quartier Tiwa, il a dû comme plusieurs personnes dans la ville, parcourir plusieurs kilomètres jusqu’au quartier Pongo où survit une des rares sources qui crache encore de l’eau potable, qu’il faudra néanmoins traiter du fait de la frénésie des populations qui oublient les précautions élémentaires dans leur empressement à se servir.

Naturellement, les premières victimes de cette pénurie d’eau inexpliquée, ce sont les ménages. Une ménagère a ainsi confié au reporter de Canal 2 International qu’elle a épuisé les couches de son bébé en 24h sans pouvoir laver celles qui étaient souillées, du fait de l’absence d’eau, même non potable pour la lessive ou la vaisselle. « Nous n’avons pas d’eau depuis une semaine et c’est très pénible. De surcroît, les coupures d’eau sont fréquentes à Edéa et quand ça revient, ça coule très doucement en plus d’être très sale. On dirait que c’est la boue » confie la jeune ménagère au micro de Canal 2 International.

Afin de connaître les raisons de la pénurie d’eau qui frappe l’une des villes du Cameroun pourtant largement arrosée par le fleuve Sanaga, l’équipe de la télévision leader au Cameroun qui a effectué un tour à l’agence de la Camerounaise des eaux (CDE) dans la ville, s’est vu tout gentiment éconduire par le vigile de service qui ne les a même pas laissé le temps de franchir le portail de l’agence CDE d’Edéa.

En attendant un retour normal à la situation, chacun se débrouille comme il peut à Edéa, pour le plus grand plaisir des commerçants dont les recettes ont augmenté pour ce qui est de la vente de l’eau minérale ou de l’eau de forage en sachets.