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Actualités Régionales of Saturday, 10 October 2015

Source: camer.be

Kribi : Des communautés se regardent en chiens de faïence

Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

C’est une affaire qui défraie la chronique depuis plus de 6 mois dans la cité balnéaire. A Ebome, un village situé à 6 km de la ville, deux communautés se regardent en chiens de faïence, prêtes à en découdre à la moindre étincelle.

Avec des commentaires désobligeants et à la limite du tribalisme « les bamilekés veulent quoi ? Est-ce que chez eux à l’ouest un allogène peut acheter un site dédié à leur chef ? Ils ont entrepris d’arracher Tara plage parce que le procureur de Kribi est leur sœur. Depuis le déclenchement de l’affaire, elle torpille la justice.»

Bien plus, comme l’a souligné un patriarche de la ville, kribi fait l’objet de toutes les convoitises du fait de la construction du port en eau profonde et l’activité économique qu’il va charrier dans les mois à venir. Ici, on parle d’un collectif des ressortissants de l’ouest Cameroun qui a entrepris d’acheter toutes les plages de Kribi. Avant de conclure « Si nous laissons Tara plage d’autres plages suivront »

Tara plage se meurt

Sur place à Tara plage une auberge prisé il n’y a pas longtemps par les touristes, c’est le calme plat. Sa majesté Mouri chef de 3eme degré et gérant de l’établissement dissimule mal sa colère : il faut que la justice dise finalement le droit pour que nous soyons rétablis dans la légalité.

A l’évidence le chef bénéficie d’une légitimité incontestable sur l’emprise maritime querellée de Tara plage qui est un leg ancestral dit on ici dans la communauté Mabi, une tribu parmi celle que compte la ville de Kribi.

Plus loin, sur la plage même, quelques clients parmi les plus téméraires se la discutent avec des chiens de race berger allemands postés là et qui aboient au moindre geste. A coté sur l’emprise maritime, un tas de parpaings gardés par des gaillards originaires de l’extrême nord, des employés de Pierre Tantchou.

Usurpation d’une emprise maritime.

A l’origine de l’affaire, une emprise maritime située au devant de Tara plage oppose sa majesté Mouri au sieur Pierre Tantchou, un Américain d’origine Camerounaise et qui vit aux Etats Unis. Malgré les appels à l’ordre du préfet de l’océan : on ne vend pas une emprise maritime, rien n’y fit.

A la demande du procureur de kribi, une escouade de loubards conduite par Me Banack Georgette Sidonie a fait une descente à une heure indue (4h) sur Tara plage en février dernier, a mis à sac l’établissement pour installer par force Pierre Tantchou. Depuis lors, Tara plage est entré dans une turbulence.

Toutes les actions entreprises en justice sont sans suite. Il se dit que pierre Tantchou bénéficie de la couverture de son père du même nom, ancien de la cour suprême à la retraite. Pour dénoncer cette fuite en avant, le gérant de ce qui reste de l’auberge a initié des lettres pour dénonciation au ministre de la défense, intervention au premier ministre chef du gouvernement, des faits de corruption au président de la Conac, ainsi qu’aux autorités du maintien de l’ordre.

En attendant, des pertes sont enregistrées dans l’établissement. Qui paiera la note ? C’est sa majesté Mouri qui conclut «Je crois en la justice de ce pays ».