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Actualités Régionales of Saturday, 8 September 2018

Source: actucameroun.com

Kousseri: un marché sans point d’eau

Les commerçants sont obligés d’acheter des sachets d’eau pour leurs nombreux besoins Les commerçants sont obligés d’acheter des sachets d’eau pour leurs nombreux besoins

Trois toilettes payantes pour plus de 3.000 commerçants au marché de Kousseri. Ce qui amène les uns et les autres (les non musulmans) à déféquer partout dans la nature. Et surtout en plein marché.

Les commerçants et autres sauveteur ont du fil à retordre. Ils sont soumis à une corvée chaque jour, celle de balayer et ramasser les défécations des adultes avec tout ce que cela comporte.

«C’est une situation qui nous met mal à l’aise. Mais on ne peut rien. Nous sommes déjà fatigués. Mais personne n’ose trancher ce problème. Une vielle femme comme moi je dois ramasser les déchets des adultes là où j’étale ma marchandise. Ça ne donne pas envie d’exercer ce métier. Moi j’accuse le maire et ses conseillers. Tout ce qu’ils savent faire c’est recouvrer leurs taxes», fumine Hadja Roukayatou, commerçante au marché de Kousseri. Elle n’est pas la seule à se plaindre de ce manque d’hygiène. D’autres commerçants se plaignent aussi. Seulement, les autorités restent insensibles.

Le marché central de Kousseri créé avant l’indépendance était d’abord situé à côté de la mairie. Avec la croissance de la population, les quelques bâtiments construits pour abriter ce marché se sont alors avérés étroits, d’où son déplacement au centre-ville où il est actuellement situé.

Au fil des jours, explique un riverain, l’espace devient petit et le nombre de commerçants augmente. Un avis que partage le maire de la commune de Kousseri: «Ce site est devenu trop étroit pour contenir les commerçants. Je construirais un autre marché pour transférer tous les vendeurs de mil et autres céréales. En les décongestionnants de cette manière, il nous sera progressivement possible de résoudre certains problèmes. Mais pour le moment c’est un peu difficile. Les commerçants ont totalement raison et au niveau de la commune, nous ne sommes pas restés muets», explique-t-il.