Vous-êtes ici: AccueilActualitésRégional2015 07 09Article 327716

Actualités Régionales of Jeudi, 9 Juillet 2015

Source: cameroon-info.net

Douala: 'Seuls 4% des 250 km de drains identifiés dans cinq arrondissements sont aménagés'

Joseph Beti Assomo, Governor of the Littoral Joseph Beti Assomo, Governor of the Littoral

La vaste opération de destruction de 300 habitations à risque ou en situation d’illégalité comme début de solution aux problèmes des inondations fréquentes dans la quasi-totalité des arrondissements continentaux de la ville de Douala dans la région du Littoral est censée avoir débutée ce lundi 06 juillet 2015 ; avec à la clé près de 1 200 personnes à déguerpir manu militari par deux entreprises françaises du Btp retenu pour accomplir la besogne.

La décision, prise par le gouverneur Joseph Beti Assomo lors de la dernière réunion de crise au lendemain des inondations survenues le weekend du 20 au 21 juin dernier, est considérée par de nombreux experts comme étant purement administrative, voire dans une certaine mesure, précipité.

Beaucoup de spécialistes sont formels quant au fait que la lutte contre les inondations à Douala ou contre l’occupation anarchique des terrains à risque devrait être mené en premier plan par les magistrats municipaux qui ont quelque peu fuient leurs responsabilités.

L’un de ces professionnels, en la personne de xxx ; déclare que « sur 250 kilomètres de drains linéaires qui parcourent la ville de Douala, seul 4% sont effectivement aménagés et assaini depuis des décennies, soit un gap de 96% représentant 240 drains abandonnées aux populations défavorisées de la ville qui s’en servent à tort comme dépotoir, toilettes à ciel ouvert, vidange, etc.

D’après Blaise Nkoulou, le chef de département assainissement à la Communauté urbaine de Douala (CUD), « L’aménagement avancé consiste à recalibrer les cours d’eau, parce que les drains, ce sont des cours d’eau. Donc on va les recalibrer pour protéger les berges et pour pouvoir réceptionner les eaux et les conduire jusqu’à leur exutoire final en retrouvant la section naturelle du drain, où elle a été empiétée ».

Mais ces travaux qui devraient permettre une bonne fois pour toute de sauver la ville de Douala des inondations ne démarreront que dans le cadre du projet plus global d’assainissement de la cité portuaire chiffré à 109 milliards FCFA. Entre temps, seuls sont censé avoir déjà été mis en application, pour certains, les mesures prises par le gouverneur de la région du Littoral il y à quelques semaines et qui se résumaient autour des six points suivants :

-Lancement d’une campagne d’investissement humain dans les cinq arrondissements victimes d’inondations

-Le curage des drains

-Démolition immédiate des constructions sur l’emprise des ouvrages d’art Recrutement des équipes de jeunes stagiaires par les communes d’arrondissement

-Evaluation des dégâts sur les réseaux Eneo, Camwater et la Cde Assistance aux victimes

Reste à souhaiter pour le bien de tous que ces mesures soient strictement appliquées, car on se souvient encore des énièmes tentatives de déguerpissements des habitants de Douala ayant occupé de manière illégale le lieu-dit « bois des singes » réservés a priori pour le déversement des excréments et autres corporels, déchet ainsi que pour les enterrements collectifs des corps non identifiés en provenance des morgues de la ville de Douala. A ce jour, des milliers de personnes occupent toujours le « bois des singes ».