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Actualités Régionales of Thursday, 25 August 2016

Source: cameroon-info.net

Des odeurs nauséabondes polluent l’air à Ngaoundéré

Vue partielle de la ville de Ngaoundéré Vue partielle de la ville de Ngaoundéré

Au quartier Burkina, dans l’Arrondissement de Ngaoundéré 1er, il ne fait plus bon vivre. Comme d’autres quartiers de la ville de Ngaoundéré, les habitants ploient sous le poids des poubelles. Les détritus jonchent le sol. Les ordures occupent de grands espaces. On retrouve des sachets en plastique, des berlingots de lait, des emballages de yaourt, épluchures de tubercules, des fruits, le plumage et les entrailles de volaille, des excréments d’animaux, une grosse mare dont les eaux ruissellent sur plusieurs dizaines de mètres dans le voisinage des habitats barrant par la même occasion la route principale qui mène à l’école primaire. Des odeurs de pourriture se mêlent à ces ordures brûlées. Pour bon nombre de personnes, il ne fait plus de doute: le quartier Burkina est devenu un lit d’insalubrité.

Des riverains rencontrés par le Quotidien Emergence indiquent que ça fait déjà plusieurs mois que ce dépotoir existe. Il représente en fait des tonnes de déchets quotidiens. Aujourd’hui il est quasi impossible de circuler dans à Burkina et dans les autres quartiers de l’Arrondissement de Ngoundéré 1er sans se boucher les narines. Car, les effluves nauséabonds infestent les lieux de jour comme de nuit. «On verse les ordures partout où bon nous semble maintenant ! Le bac est plein. On fait comment ?», s’interroge Mohamadou Bachirou un habitant du quartier Burkina. «C’est désolant ! Ces fatras d’immondices sont là depuis fin décembre, notre vie n’a jamais eu de saveur ! De tous nos droits oubliés, le droit de la salubrité est le plus bafoué», ajoute-t-il.

Du côté des autorités municipales outre évoquer l’insuffisance des moyens financiers et la non-participation des ménagères. On pointe un doigt accusateur vers la Communauté Urbaine de Ngaoundéré. Saidou Sidiki, le Délégué régional de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable, déclare que «l’accroissement de la population urbaine et les changements d’habitudes alimentaires dans nos villes sont à l’origine d’une augmentation importante de quantités de déchets ménagers».