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Politique of Thursday, 14 June 2018

Source: L'essentiel

Présidentielle 2018: Akere, Osih, Kamto, l’impossible coalition

Les égoïsmes ont déjà eu raison de cette initiative auparavant. Les égoïsmes ont déjà eu raison de cette initiative auparavant.

Ce serait une première dans la conquête du fauteuil présidentiel au Cameroun depuis le retour au multipartisme. L’affaire se jouera, selon toute vraisemblance, entre Maurice Kamto, Joshua Osih et Akere Muna. Les deux premiers sont présentés par leurs partis politiques respectifs, à savoir le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et le Social Democratic Front (SDF). Quant à Akere Muna, il n’a pas encore dévoilé le parti sous la bannière de laquelle il sera porté candidat. Or Joshua Osih et Maurice Kamto jouissent déjà de la légitimé de compétir car adoubés par leurs partis politiques lors des congrès de ces formations politiques. Au sujet des négociations de coulisses actuellement en cours, il ressort déjà des dissonances porteuses d’échec de cette initiative. Pour les partisans de Maurice Kamto, leur leader ne peut participer à la coalition de l’opposition présentant une candidature unique que si leur champion est le candidat de cette coalition. Les autres candidats, flattés par l’idée d’une candidature unique de l’opposition ne sont pas prêts à s’effacer. Du coup, les négociations sont bloquées. Un avantage pour le parti au pouvoir qui bat le rappel des troupes et compte également sur le ralliement de quelques parti politiques de l’opposition afin d’engranger un bon score au soir de la présidentielle. Au cours d’un meeting tenu à Mbouda, Joshua Osih a écarté l’idée d’une coalition de l’opposition, face au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

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Au cours de ce meeting de présentation de son candidat à Mbouda dans le département des Bamboutos, région de l’Ouest, le SDF de John Fru Ndi, a affirmé sa prééminence sur les autres partis de l’opposition. « J’aimerais ici, dissiper tout doute, que les gens peuvent égrainer, au passage pour l’élection qui arrive. En 1992, John Fru Ndi a gagné l’élection présidentielle, devant les traîtres de l’opposition. Il ne faut pas que l’on vienne vous tromper en vous faisant croire que pour gagner l’élection prés dentielle, il faut un candidat unique de l’opposition », a déclaré Joshua Osih, candidat du SDF à la présidentielle 2018.

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Pour lui, ce sont les autres partis qui doivent se joindre volontiers au SDF : « l’opposition camerounaise c’est celle qui est devant vous aujourd’hui. Et cette opposition, a un seul candidat qui vous parle. Si d’autres veulent nous accompagner au pouvoir, ils sont les bienvenus. Nos portes sont grande ment ouvertes. Ceux qui ne veulent pas nous accompagner, seront dans notre opposition dès novembre ».

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C’est le contraire qui aurait surpris. On se rappelle qu’à la faveur de la présidentielle de 2004, les partis politiques de l’opposition ont tenu le peuple en haleine pendant de longs mois. Ils ont échafaudé une coalition de l’opposition dont les partis les plus en vue étaient le SDF et l’UDC. L’initiative a fait long feu. Car chaque candidat de l’opposition ayant déposé sa candidature séparément. Une donnée qui a jeté du discrédit sur les leaders politiques de l’opposition qui ont placés leurs intérêts personnels avant les intérêts des militants qui voulaient cette coalition.

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